Le Président de la République effectue une visite officielle de trois jours en Belgique. La Belgique est notre troisième client et troisième fournisseur européens. Mais elle est considérée surtout comme l'un des principaux marchés du gaz algérien qui représente 98% de sa consommation. A ce titre, la visite qu'effectue le Président à Bruxelles revêt une importance capitale. Il aura à finaliser et à signer les conventions de coopération qui ont été préparées par la commission mixte algéro-belge qui s'est réunie à Alger du 27 au 31 octobre dernier. L'autre aspect de la visite qui semble être le plus important est lié à la sécurité. La Belgique a eu à se confronter au terrorisme pendant ces derniers mois. Ses services de police ont arrêté un certain nombre de suspects dont le procès a eu lieu il y a quelques mois. D'où l'importance de l'Algérie en matière de lutte antiterroriste en raison de sa longue et pénible expérience. Dans ce cadre, il est question de coopération entre la Gendarmerie nationale et l'Institut belge des sciences criminelles et des investigations. Sur le plan des rapports diplomatiques, l'Algérie a relevé l'amélioration des services consulaires belges pour la délivrance des visas à Alger. De son côté, la Belgique trouve que la situation sécuritaire n'est plus préoccupante comme elle l'était auparavant en décidant de diminuer la prime d'assurance du «risque politique» pour les crédits à l'exportation aux moyen et long termes. Le Président Bouteflika devra, en outre, rencontrer le secrétaire général de l'OTAN, Lord Robertson, pour «examiner les perspectives de la politique de sécurité en Méditerranée à la lumière du dernier sommet de l'OTAN tenu à Prague». Il s'agit de la seconde rencontre après celle de décembre de l'année dernière à l'occasion du paraphe de l'accord d'association Algérie-UE signé en avril dernier. Sur le plan économique, au-delà de l'importance des contrats gaziers, l'Algérie et la Belgique ont des relations de partenariat privilégiées. Les deux pays sont liés par plusieurs accords de coopération dont le dernier devra être signé en 2003 à Alger. Cette coopération, en nette évolution, est traduite par des projets en cours. Il s'agit de projets d'un montant de 1,176 million d'euros destinés à des fonds d'études et de consultation. Un nouveau programme de coopération d'un montant de 35,9 millions d'euros s'étalant sur cinq ans est destiné aux secteurs de la santé publique, de l'environnement, de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, des ressources en eau et de l'appui institutionnel pour la consolidation de l'Etat de droit. Le Président de la République aura un programme chargé. En sus des entretiens avec le roi des Belges et les membres du gouvernement, il aura à s'entretenir avec les hommes d'affaires membres de la Fédération des employeurs de Belgique (FEB) et animera une conférence-débat sur le thème du dialogue des civilisations à l'Institut royal des relations internationales (Irri). Rappelons que le Président sera accompagné d'une importante délégation dont les ministres des Affaires étrangères, de l'Energie, du Commerce, des PME-PMI, etc.