Les relations bilatérales ont été renforcées après la dernière visite du chef de l'Etat. Alors que les échanges commerciaux entre les deux pays se limitaient uniquement au secteur des hydrocarbures (l'Algérie étant leur premier fournisseur en matériel de gaz et de pétrole), l'Espagne et l'Algérie ont pris conscience de l'importance d'élargir leurs relations à tous les domaines (économiques, politiques, culturels et autres). L'Espagne a toujours opté pour «une interdépendance stratégique dans le domaine énergétique», a rappelé l'invité du forum d'El Moudjahid, M.Emilio Fernandez Castano, ambassadeur du royaume d'Espagne à Alger, non sans souligner l'importance de renforcer ces liens, notamment dans la conjoncture mondiale actuelle. Avec les «atouts évidents» que possède l'Algérie, l'Espagne entend lui faciliter l'intégration en Europe, notamment après la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne et prochainement son adhésion à l'OMC. Pour sa part, l'Espagne qui considère notre pays comme étant «un partenaire de référence», compte bien consolider et concrétiser le partenariat dans les domaines hors hydrocarbures. Tel est, en tout cas, l'objectif premier qui a été fixé après la signature du traité d'octobre, le premier sommet bilatéral du traité étant prévu dans douze mois à Alger. Il sera consacré au bilan de toutes les activités économiques et autres qui ont été faites entre les deux pays, durant l'année. En vue de faciliter justement le contact entre les nouveaux «alliés», notamment pour nos opérateurs économiques, le problème du transport a été posé avec acuité. L'ambassadeur espagnol a tenu, pour sa part, à expliquer les choses. La compagnie aérienne Ibéria, qui boycotte les aéroports algériens depuis quelques années à cause de la situation sécuritaire qui prévalait, est «une société commerciale et on ne peut, par conséquent, lui imposer de revenir», indiquera-t-il. Mais, le fond du problème est, selon l'orateur, «un problème algéro-algérien», car le monopole du transport aérien était octroyé exclusivement à une seule compagnie aérienne Air Algérie, et ce, jusqu'à une date récente. Donc, la solution à cette question demeure, selon l'ambassadeur, dans l'ouverture du marché, mais également dans la «flexibilité» des textes de lois dans ce domaine. Quoi qu'il en soit, il est bien clair que les deux pays ne ménageront plus aucun effort pour résoudre certains problèmes qui ont été considérés comme des obstacles à bannir en urgence. Mais une fois la roue de la coopération concrète et effective lancée, «tout viendra à point par la suite», assurera M.Fernandez. Rappelons que le directeur général de la revue économique Dialoguo Mediterrano, à savoir M.Pedro Martinez, a, lui aussi, pris part au forum d'El Moudjahid. Cette revue qui s'intéresse de près à l'Algérie depuis quelque temps, traite de tous les sujets économiques, diplomatiques et autres qui animent la scène nationale. Cet intérêt traduit, on ne peut mieux, ce nouveau souffle dans les relations algéro-espagnoles.