La séduction pour le retour des touristes au Sud algérien a commencé par Tam l'enchanteresse. La volonté était perceptible, mais beaucoup de réflexes demeurent rouillés par des années d'inactivité. Perché sur l'Askrem qui culmine à plus de 2 000 m d'altitude, Briere Arnaud, un Français, employé à l'aéroport de Bâle-Mulhouse, a lâché cette phrase pour dire son émerveillement devant l'immensité de ce paysage lunaire: «En tant qu'humain, on reprend notre vraie dimension sur cette terre en contraste avec la vie trépidante des villes.» A Tamanrasset, les qualificatifs tels que immense, fabuleux, incroyable, trouvent véritablement leur sens. Que l'on soit au pied d'une cheminée volcanique ayant plus de 20 millions d'années, sur le socle granitique qui témoigne d'une histoire de quelque 3,5 milliards d'années ou sur les pics culminants à des milliers de mètres, épuiser son vocabulaire d'émerveillement, comme on épuise son eau au désert, devient une chose presque évidente, cela dans le cas où l'on perdrait tout simplement son bagou. L'oeil se libère. Les contraintes citadines, qui empêchent souvent de voir plus loin que...l'immeuble d'en face, sont abolies. De l'Askrem par exemple, on a un champ de vision qui peut atteindre les 120 km. L'Eductour, organisé par Antinea Airlines du Groupe Khalifa et auquel ont participé des tour-operateurs français, allemands et suisses, trouve tout son sens tant il visait la mise en valeur du patrimoine touristique et donc la promotion du tourisme dans le Sud algérien. L'engagement de cette compagnie dans cette opération de séduction en direction des tour-opérateurs et des agences de tourisme étrangères, dénote sa volonté de replacer l'Algérie dans la place qui lui revient dans le circuit touristique mondial.