On évoque une mauvaise prise en charge des patients dans un hôpital militaire de Bagdad. Des Algériens, qui ont subi des greffes de rein en Irak, sont morts des suites de complications post-opératoires. Une patiente d'Oran et deux au-tre à Relizane, qui sont allées dans les pays de l'Euphrate rechercher la bonne santé sont revenues pour s'éteindre, quelques jours après l'intervention, après un dur calvaire en Algérie. La nouvelle de la transplantation réussie, réalisée à l'hôpital de Constantine, par une équipe de médecins algériens qui a donné de l'espoir à tous ceux qui souffrent de troubles néphrétiques a plongé dans la désolation ceux qui avaient choisi Bagdad pour y subir la greffe. On évoque une mauvaise prise en charge des patients dans un hôpital militaire de Bagdad. En effet, plusieurs témoignages parlent d'analyses de compatibilité qui n'auraient pas été faites. C'est le cas de Mme Sadji, une patiente de Relizane qui s'est éteinte après avoir subi une transplantation dans cette structure sanitaire. La défunte, raconte sa soeur, a constaté qu'elle souffrait d'insuffisance rénale à la suite d'un long séjour dans une clinique française. Sur place, les bilans qu'elle avait effectués ont prouvé qu'elle devait se soumettre aux harassantes séances de dialyse. De retour en Algérie, elle subit 3 séances par semaine au niveau de l'hôpital d'Oran, seule structure à l'Ouest possédant un service et un équipement spécialisés. Obligée de faire la navette entre Relizane et Oran, la malheureuse espérait trouver un jour une solution au long calvaire qu'elle vivait. Un jour, son voisin qui souffrait de la même maladie, lui apprendra qu'il avait subi une greffe de rein en Irak. L'idée de subir la transplantation germa dans sa tête malgré l'insistance de sa famille qui lui avait déconseillé le recours à cette alternative aux conséquences inconnues. Ses souffrances eurent raison de ses réticences. Cette mère de famille se trouvera obligée de vendre sa maison et tous ses biens pour réunir la somme nécessaire à l'opération. Au mois de décembre 2000, elle quitte l'Algérie pour se rendre en Irak où elle est mise en contact avec un donneur égyptien. Après s'être acquittée des frais d'achat du rein et ceux de l'opération, elle passe sur le billard. Sa soeur soutient que la malade n'a pas subi les tests d'usage dans ce genre d'intervention. Pis encore, elle ne pouvait subir une transplantation qu'à partir d'un donneur décédé. L'Egyptien qui avait été utilisé par les réseaux de trafic d'organes était bel et bien en vie. On lui fit savoir également qu'elle allait développer un phénomène de rejet du rein greffé. La malade est rentrée en Algérie sans même recevoir un dossier médical susceptible d'aider dans sa prise en charge post-opératoire. Depuis, son calvaire a commencé. Elle fit de fréquentes visites dans des hôpitaux d'Alger et d'Oran. A Beni Messous, elle devait subir une ablation du rein greffé. La malade est morte après un long calvaire qui a duré jusqu'en janvier 2001. Elle a été victime des réseaux de trafic d'organes qui ont profité de la misère des malades pour prendre en charge des opérations, qu'ils présentaient comme salvatrices, mais qui finalement ne sont qu'une arnaque. Des sources diront que tous les malades algériens qui avaient subi ce genre de greffe en Irak sont morts faute d'examens préalables de compatibilité, de soins post-opératoires et de traitement. Ces mêmes sources ont affirmé que plusieurs d'entre eux ont contracté le virus du sida à cause du sang contaminé utilisé dans les opérations.