C'est le Burkina FaSo avec son film Voyage à Ouaga de Camille Mouyéké qui a reçu le 1er prix du cinéma pour enfants... La cérémonie de clôture du Festival international du film de jeunesse de Timimoun s'est déclinée en quelques minutes, mercredi soir, dans l'enceinte de l'hôtel Ighzer, qui a reçu une partie des festivaliers du 27 décembre 2002 au 02 janvier 2003. Une clôture avec trois prix décernés dans la catégorie cinéma pour enfants. Voyage à Ouaga du réalisateur Mouyéké Camille (Burkina Faso). La dernière oeuvre de fiction à avoir été projetée dans le cadre de la compétition. Etre et avoir de Nicholas Philibert (France) a reçu quant à lui le grand prix documentaire. Un documentaire qui a fait plus de 2 millions d'entrées en France et qui fait actuellement beaucoup parler de lui. C'est l'histoire d'une classe unique, comme il en existe encore en France, qui regroupe plusieurs enfants d'un même village, de la maternelle au CM2. «Un cas d'école» où les élèves se confrontent et sont aux prises avec à la réalité scolaire. El Bola de Achero Manas (Espagne) a, pour sa part, reçu le prix spécial du jury (encouragement). C'est l'histoire de ce jeune garçon de 12 ans, surnommé El Bola, élevé dans un environnement sordide qui découvre un jour l'amitié avec ce camarade de classe dont l'amour et la communication régentent sa vie. El Bola accepte de se trouver face à sa propre situation. «On était unanime sur Etre et avoir et Voyage à Ouaga, parce que ce sont de très beaux films. Par contre, on a hésité un peu pour El Bola. C'était difficile de départager les films car ils nous ont tous plus, d'autant que ce sont des films d'actualité comme El Bola qui dénonce la violence sur les enfants...», souligne Hikmet, un des 12 membres du jury enfant. Dans le cadre de la section cinéma amateur, plutôt vidéo, qui a vu la participation de nombreux jeunes venus d'Alger, Béchar, Laghouat, Naâma, Saïda...quatre prix ont été décernés. Les empreintes d'une civilisation (Béchar) de Bouhazma Hadj, a été consacré par le prix Pedro Douran Farell. Le second prix est revenu à F1 de Bordj Ménaiël (fiction), le troisième à New Adventure de Mouhazem Yahia et le quatrième prix a été attribué pour le reportage qui traite de l'écologie à Béchar, à savoir Barrage Jorf Torba. Le jury a été présidé dans cette section de films amateur par le journaliste Hadji Nabil, Kaci Mohamed, producteur gérant d'une boîte de production Ceka News et Sbaï Boudkhil, cadre de la jeunesse de Béchar. Si les lauréats ont été heureux, reste que les perdants se sont sentis «lésés» dans leurs droits et crient au « vote truqué » à la faveur des clans de l'audiovisuel qui a tendance, selon eux, à récompenser souvent les gens de Béchar en dénigrant les autres régions. Quoi qu'il en soit, ce sentiment d'insatisfaction et souvent de jalousie, n'est que le reflet d'un mécontentement qui vient s'ajouter à la liste des couacs du festival. En effet, d'aucuns auront pu relever ce manque d'organisation qui l'a entâché en plus de ce changement de dernière minute du programme. Cependant, la nette détermination des organisateurs à faire de ce festival un événement reste inébranlable pour alerter l'opinion publique sur la situation critique du cinéma algérien. Aussi, ce festival de Timimoun aura eu également le mérite d'avoir permis la rénovation du centre de rayonnement culturel de l'Oasis rouge qui était en ruine. A saluer. Une bouffée d'oxygène pour les Timimounis qui en avaient grand besoin.