Au total, huit films étrangers se disputeront le prix du festival qui sera décerné le 1er janvier. C'est hier, dans la matinée, que le coup d'envoi de la 4e édition du Festival du film de jeunesse de Timimoun a été donné dans la salle de cinéma de la ville en présence du wali de Timimoun, M.Mabrouk Meyouz, des gens des médias, tous organes confondus, et des invités d'honneur. Fondée en 1998 par Mohammed Chouikh, acteur et cinéaste algérien, qui, dans son allocution d'ouverture, insistera sur les difficultés financières qu'il a rencontrées pour monter ce festival international, soulignant aussi le manque de subventions, cette manifestation annuelle a drainé plusieurs cinéastes, producteurs et distributeurs de renom. On peut citer, à titre d'exemple, Jean-Pierre Garcia, président du festival d'Amien et Jacqueline Adda, directrice des relations extérieures au Centre national de la Cinémathèque française. Cette année, un hommage particulier sera rendu au cinéma africain qui a acquis une grande audience dans cette région considérée comme la porte de l'Afrique. Située à quelque 1300 km au sud d'Alger, berceau du Gourara, cette oasis bâtie en terre argileuse rouge ocre est belle et captivante. Timimoun mérite amplement son festival. Deux importants colloques seront organisés. Le premier par les professionnels autour de l'état du cinéma africain face à la mondialisation et des droits d'auteur, le second par les jeunes qui lanceront l'Appel de Timimoun à tous les Etats membres des Nations unies et les institutions internationales sur l'enfance et l'image. Les films sont projetés gratuitement à Timimoun (place du Marché, Théâtre de verdure, la salle de la ville) à Adrar et dans les oasis les plus reculées grâce à un ciné-bus. Le 1er film projeté, hier, hors compétition, a été La voisine de Ghaouti Bendedouche qui a inauguré ce festival. Parmi les 8 films qui entrent en lice pour le grand prix, on peut citer L'enfant et le soldat (Iran), El Bola (Espagne), Voyage à Ouaga (Burkina Faso) Sia, Le rêve du python (Burkina Faso-France). Distribués par MDCiné, trois grands films seront projetés avant leur sortie à Alger, à savoir Carton rouge, Mémoire dans la peau et Scorpion King. Parmi les films hors compétition, on notera Bowling for Colombine (USA), Monsieur contre madame (France), un documentaire sur le Yémen, Little Sénégal de Rachid Bouchareb, Si-Guériki (Bénin). Outre le cinéma amateur qui sera couronné par l'attribution du prix «Pedro Doran Farrel», en référence à ce grand ami de l'Algérie, un industriel, grand négociateur dans le gaz et dont le rêve le plus cher était d'être inhumé dans le désert de l'Algérie, ce festival de Timimoun connaîtra aussi des ateliers dédiés aux jeunes (stage photos et écriture cinématographique) et un atelier professionnel (stage de formation de projectionnistes aux nouvelles technologies) et des conférences animées par des intervenants étrangers notamment sur Les aides Nord-Sud. Un riche programme en perspective...