Le parti est solidaire avec tous les détenus d'opinion. Le FFS, qui a traversé des moments d'intenses activités organiques, semble vouloir réoccuper la scène médiatique désertée et expliquer à la population ses actions. M.Ikhlef Bouaïchi, secrétaire national aux élus, rencontré, a évoqué tous les sujets d'actualité principalement les activités du parti. C'est ainsi que dans le cadre de l'élargissement de la dissidence nationale citoyenne et pacifique, le FFS a enclenché tout un programme de rencontres régionales. L'une de ses premières actions s'était tenue à Sétif où toutes les wilayas environnantes ont été réunies. Ces rencontres se veulent un moyen de coordonner les actions du mouvement citoyen et d'essayer, selon M.Bouaïchi, de le transformer en «une force de changement». La troisième étape de ces rencontres, qui n'intéressent que les élus du parti, débutera demain à 11h à Batna et à Oran. La rencontre programmée à Batna accueillera à l'auberge de jeunes: Haï En-Nasr, les wilayas de Batna, Khenchela, Oum El-Bouaghi, Souk-Ahras, Tébessa et Guelma. Alors que celle prévue à Oran, au siège fédéral de ce parti, réunira les wilayas d'Oran, de Tlemcen, de Mascara, de Sidi Bel Abbes, d'El-Bayadh, de Relizane et de Chlef. D'autres déplacements des secrétaires nationaux sont également prévus pour Béjaïa, Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdès et ailleurs. Interrogé sur la position du parti face à l'action des détenus des ârchs grévistes de la faim, M.Bouaïchi déclare: «Par principe et en respect aux droits de l'Homme, le parti est solidaire avec tous les détenus d'opinion.» Comme preuve de cet engagement, M.Bouaïchi évoque «la participation du FFS à la libération, il y a une vingtaine de jours, de trois jeunes à El-Kseur. Et aussi dans la libération, il y a une semaine, d'un jeune de Takerbouzt, interpellé à Tazmalt». Pour ce qui est d'une action en faveur des détenus-grévistes de la faim, M.Bouaïchi dira: «Le parti est prêt à collaborer à toute action pacifique visant à leur libération!». Cependant, le secrétaire national aux élus avertit: «Nous ne voulons pas que le scénario de la fin août se renouvelle». Rappelons qu'à l'époque, le FFS a émis entre autres conditions à son entrée en lice pour les locales du 10 octobre, la libération des détenus des ârchs. Seulement, ces derniers, une fois dehors, se sont empressés de claironner que «leur libération n'est surtout pas due au FFS...». Ce genre de déclaration qui est considérée surtout par les militants «comme un coup de poignard dans le dos» semble avoir échaudé le FFS. Les adversaires de ce parti, avaient également «glossé» sur ces libérations, disant à qui veut bien les entendre, que «le FFS aurait négocié avec le pouvoir, sur le dos des détenus...». Aussi, le parti de M.Hocine Aït Ahmed a-t-il quelque peu raison en prenant des précautions. Il affirme qu'il veut bien essayer de collaborer à une action pacifique, mais en présence soit des parents des détenus, des avocats ou autres délégués réellement représentatifs afin que tout se fasse dans la transparence la plus totale. Le FFS, qui regrette que certains se soient fourvoyés dans des sentiers «peu commodes», milite pour un mouvement citoyen national et surtout pacifique.