L'intérêt du citoyen doit transcender les luttes partisanes quel que soit le discours prôné. Le bureau national du Mouvement de la société pour la paix (MSP), réuni en session ordinaire, a exprimé vivement, dans un communiqué sanctionnant ses travaux, son inquiétude par rapport aux récents développements enregistrés sur la scène sécuritaire caractérisés par une recrudescence des actes terroristes. Tout en dénonçant ces «pratiques terroristes», le MSP avertit contre un éventuel «basculement», surtout que la situation que traverse actuellement l'Algérie exige «la prudence et la sauvegarde de l'intérêt national et du citoyen», et ce, pour éviter «le retour au point zéro». En ce qui concerne les rentrées provenant des hydrocarbures, le communiqué a condamné vivement la «non-transparence dans leur gestion ainsi que la présence de lobbies qui s'entrechoquent pour la rente pétrolière et les capitaux de l'Etat». Dans son communiqué, la formation de cheikh Nahnah a exprimé notamment ses craintes quant à une mauvaise gestion diplomatique qui serait engendrée par le jeu d'équilibre ne servant pas l'intérêt national et inhibe l'efficacité diplomatique en ouvrant les portes à toutes les manoeuvres émanant et de l'extérieur et de l'intérieur. Il y a lieu de rappeler que le parti du cheikh Nahnah avait toujours «oeuvré pour la consécration de l'acte démocratique à tous les niveaux de l'Etat». Cependant, la sortie de cette formation sur la scène politique, s'exprimant sous un angle critique vis-à-vis de la démarche officielles, rend difficile l'interprétation des signaux qui sembleraient être contenus dans le nouveau discours du cheikh, et rappelleraient les fameux termes communicationnels utilisés par les syndicalistes de l'époque socialiste pour étayer des thèses qui paraissent actuellement «désuètes», vu que les choses ont sérieusement évolué, exigeant une démarche politique globale et efficace, affranchie de tout intérêt partisan. Il est, certes, bon d'émailler son discours de critiques, mais celles-ci ne doivent pas pour autant remuer le couteau dans la plaie, car la situation qui prévaut actuellement au plan international exige non seulement la prudence, mais surtout la sagesse. Les luttes partisanes ne doivent pas entraver les démarches qui oeuvrent d'abord à sauvegarder l'intérêt du citoyen.