Le mouvement a laissé entendre qu'il ne soutiendrait pas Bouteflika pour un deuxième mandat. Le Mouvement de la société pour la paix semble avoir dérogé à la règle de conduite que lui avait imprimée le défunt Mahfoud Nahnah. Quand il s'agit de prendre une décision importante, le MSP maintenait le suspense et se gardait une marge de manoeuvre conséquente. Réuni en session ordinaire hier, le bureau exécutif national du parti, ne s'est pas clairement prononcé sur «le conflit» opposant le président en poste, M.Bouteflika au secrétaire général du FLN, Ali Benflis, mais a laissé entendre qu'il ne soutiendrait pas, du moins pour l'instant, M.Bouteflika pour un deuxième mandat. Le parti s'est également démarqué du secrétaire général du FLN, Ali Benflis, candidat officiel du parti majoritaire à la présidentielle. «Le mouvement rassure ses militants qu'il ne soutiendra pas une partie contre une autre et ne fera pas le culte de la personnalité quel que soit l'individu mais soutient les constantes nationales et défend clairement l'identité de la nation menacée par la mondialisation et des décisions tronquées», a rapporté un communiqué du parti, envoyé hier à notre rédaction. Plus explicite par rapport à l'exécutif le document précise que le soutien du mouvement à l'authenticité de la nation est dicté «par l'absence d'une stratégie claire qui reflète les aspirations réelles du peuple loin de toute lutte clanique et manoeuvres partisanes» Abordant la situation que vit l'école algérienne, le communiqué a retiré son soutien à la stabilité de l'école algérienne et considère «légales les revendications formulées par les enseignants et doivent de ce fait faire l'objet d'un intérêt particulier de la part du gouvernement»