La majorité des établissements du secteur était, hier, totalement paralysée par cette action. Le Syndicat des travailleurs de l'éducation de la wilaya de Béjaïa monte au créneau en durcissant davantage le ton envers la direction de l'éducation. Comme nous l'avions annoncé hier, les travailleurs ont mis à exécution le mot d'ordre de grève illimitée lancé par le conseil du Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete) à l'issue de sa réunion avec l'ensemble des cadres syndicaux de la wilaya tenue mardi dernier au lycée El-Hamadia (ex-Polyvalent). La majorité des établissements du secteur était, hier, totalement paralysée par cette action décrétée jusqu'à «la satisfaction de leurs revendications». Dans une déclaration sanctionnant la réunion de son conseil de wilaya, le Sete ne mâche pas ces mots en s'en prenant directement aux services concernés, la Fnte et la Fonction publique qu'il accuse d'«incompétence» voire de «négligence» devant le marasme total qui touche de plein fouet ce secteur. Enumérant un grand nombre d'insuffisances liées essentiellement au manque de moyens humains, pédagogiques et matériels, les représentants des travailleurs tiennent pour responsables différents services. «Déficits en postes budgétaires, surcharge des classes, rappel de salaires et heures supplémentaires impayés, l'augmentation des travailleurs du tronc commun, etc.», sont autant de problèmes qui ont fini par exacerber la colère. Face à ce «marasme et en l'absence de réponse aux revendications des travailleurs», le Sete a décidé d'observer «une grève illimitée qui sera suivie, dès demain, par une marche au chef-lieu de wilaya et un rassemblement devant le ministère de l'Education dans les prochains jours». Contactée par nos soins, la direction de l'éducation, par la voix de son secrétaire général, rejette toute responsabilité dans ce conflit et déclare avoir accompli sa tâche dans le temps, allusion aux salaires, primes et rappels dont la cassette visée par le Trésor se trouve depuis trois jours à Alger, au Centre des chèques postaux. Quant aux autres revendications liées à l'ouverture des postes budgétaires et de la prime aux travailleurs du tronc commun, M.Yahyaoui affirme qu'«elles ne relèvent pas de nos prérogatives», n'omettant pas, au passage, de relever «les conséquences de cette action sur la scolarité des enfants déjà fortement perturbée depuis quelques années». Notons enfin que le Sete exige «des négociations sous l'arbitrage d'une autorité publique». Ce à quoi réplique la direction de l'éducation par «une disponibilité».