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Yennayer sous lacrymogènes
ECHAUFFOUREES À TIZI OUZOU ET BEJAIA
Publié dans L'Expression le 13 - 01 - 2003

Il était 10h, la ville des Genêts se réveillait difficilement en cette glaciale matinée hivernale.
Comme il fallait s'y attendre la marche à laquelle ont appelé les ârchs pour ce premier jour du nouvel an berbère à Tizi Ouzou a été violemment empêchée par un impressionnant dispositif de sécurité.
Il était 10h, Tizi Ouzou se réveillait difficilement en cette glaciale matinée hivernale. Cette journée décrétée fériée par les ârchs était donc entamée timidement par les Kabyles et hormis quelques commerces et cafés ouverts, la ville était particulièrement triste. Tous les regards étaient braqués du côté du parking du stade du 1er-Novembre d'où devait s'ébranler la marche de soutien aux détenus. Sur place une centaine d'URS étaient sur les dents, et pour la circonstance toute leur traditionnelle artillerie était au rendez-vous.
Juste en face, c'est-à-dire à la cité des Genêts, quelques centaines de personnes, tous âges confondus, tentaient de s'organiser. Certes, il y avait une tension perceptible dans l'air, mais pour le moment «la cohabitation» était pacifique.
Des échos nous parvenaient faisant état que beaucoup de marcheurs étaient refoulés au niveau des barrages filtrants de Oued Aïssi, la pompe Chaâbane et Oued Falli. A 10h45, la marche s'ébranlait à travers la rue Mohamed-Lamali longeant le CHU Nedir. Le chasse-neige, le camion lance-eau ainsi que quelques Nissan de la police judiciaire venaient de faire leur apparition. Ils fonçaient droit sur les marcheurs lesquels étaient imperturbables.
Au contraire, ils appelaient à la sagesse les quelques jeunes irréductibles qui lançaient des projectiles depuis les bâtiments. Ainsi, un deal tacite était passé entre les deux camps. Mieux encore, les marcheurs parvenaient à contourner le cordon de sécurité qui était visiblement dépassé. Néanmoins, cent mètres plus loin, une Nissan de la Bmpj, à tombeau ouvert, déversait ses occupants qui se mettaient à arroser les manifestants en gaz lacrymogènes. Pris dans une souricière à la rue Lamali, les marcheurs fuyaient dans tous les sens.
Les URS procédaient alors à une véritable chasse à l'homme à travers les allées du quartier des Genêts, qui s'est soldée par une vingtaine d'arrestations souvent musclées. L'air était irrespirable dans ce quartier, ce qui obligeait les manifestants à battre en retraite. Mais ce n'était là que partie remise, puisque vingt minutes plus tard, les marcheurs revenaient à la charge pour réinvestir cette fois-ci la rue Abane-Ramdane déterminés qu'ils étaient à atteindre le point de chute de la manifestation : la maison d'arrêt de Tizi Ouzou. Là encore, les services de sécurité parqués au niveau du jet d'eau du rond-point principal, bouclaient toutes les issues et lançaient des grenades lacrymogènes. Visiblement décidées à faire avorter cette manifestation, les brigades mobiles pourchassaient les protestataires à travers les ruelles adjacentes.
Les ârchs se repliaient sur la rue Khaled-Khodja qui débouchait sur la maison d'arrêt, mais ils seront encore une fois accueillis à coups de gaz lacrymogènes et d'eau chaude. Cette fois, ils semblèrent abdiquer et cédèrent la place aux émeutiers.
Ainsi tout le reste de l'après-midi sera meublé par des affrontements parfois violents entre les URS et les jeunes notamment au niveau des quartiers les Genêts, la Cnep et Oued-Aïssi.


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