Les organisateurs sont unanimes sur la singularité de l'édition 2003. Sous le patronage de M.le wali de Chlef et avec la participation de la Direction de la jeunesse et des sports, la 30e édition du challenge national de cross du chahid Ahmed-Klouche prévue le vendredi 17 janvier 2003, s'annonce cette année très disputée. En effet, avec la participation d'athlètes de tout le territoire national, 800 à 1000 participants sont attendus, d'après un responsable de l'organisation de ce challenge. La Fédération algérienne d'athlétisme est en contact avec ses homologues tunisienne, marocainne et saoudienne en vue d'une éventuelle participation à ce cross qui vise à devenir bientôt une des plus grandes manifestations de cross-country. Les organisateurs sont unanimes sur la singularité de l'édition 2003. En effet, au-delà des prospections de futurs talents (Morceli en est la preuve), le cross Klouche a toujours été l'événement sportif de l'année pour les habitants de Chlef. Néanmoins, depuis une décennie, le public a commencé à bouder cette manifestation vu le niveau médiocre affiché par les athlètes. Néanmoins, pour réhabiliter cet événement, il fallait frapper fort. A ce titre, les organisateurs ont décidé d'inclure des étrangers qui pourraient ainsi élever le niveau de ce challenge et drainer un public nombreux. L'équipe nationale de cross, qui se trouve en stage à Ifrène au Maroc avec ses 47 athlètes, a confirmé sa participation et regagnera Chlef le jeudi 16 janvier. Une brochette d'athlètes de haut niveau et une compétition à caractère international, que peut-on demander de plus? Néanmoins, il reste un «hic» à cet événement sportif du cross Klouche. Demandez à n'importe quel jeune de cette génération à Chlef s'il connaît le chahid Klouche. La réponse est non. Alors, autant demander à son ami le plus cher et qui a sillonné avec lui les régions d'Algérie et de France, M.Guenaoui, de faire connaître ce héros, qui a réussi à remporter le championnat de France en pleine Révolution, les pieds nus, en plein hiver glacial et qui fut assassiné par l'armée française à quelques pas de sa maison. Chaque région de ce pays doit connaître ses héros avant de connaître les grands résistants de la Guerre de libération nationale et leurs noms sur une plaque d'une ruelle ne suffit pas. Le devoir d'informer cette génération sur ses héros sportifs, ses poètes, ses artistes et ses résistants est une obligation sacrée car certains ont donné leur vie pour que les enfants de leur région connaissent la liberté et la dignité.Alors, organiser des cross «Klouche» chaque année dont le nom et le parcours ne signifient rien pour personne, c'est bafouer sa mémoire et son combat.