Le FFS, a considéré que l'arrêt de la grève de la faim «est un acte de sagesse et de courage qui a mis en échec le plan diabolique mis en place par le pouvoir et certains délégués masqués et non représentatifs et qui ont poussé la Kabylie au pourrissement». Se déclarant solidaire de tous les détenus d'opinion, le parti d'Aït Ahmed a indiqué, par ailleurs, que le mouvement citoyen «a été infiltré par des individus voulant tirer des dividendes politiques après que leur formation eut perdu tout crédit auprès des populations». Le parti a précisé que «ces délégués autoproclamés ont pris en otage la région au détriment des vrais représentants» ajoutant que ces mêmes délégués «mènent le même combat que le pouvoir pour détruire ce bastion de la démocratie que constitue la Kabylie». Le parti de Louisa Hanoun a noté avec satisfaction le dénouement de cette affaire «surtout qu'il n'y a pas eu de perte humaine». Pour le PT, le pouvoir endosse l'entière responsabilité dans les événements de Kabylie. Evacuant les divergences qui le séparent du mouvement, le Parti des travailleurs a indiqué qu'il revendique toujours la libération inconditionnelle de tous les détenus. le PT a subordonné le règlement de la crise qui secoue cette région par «la tenue du gouvernement des promesses faites par le Président de la République, lors de son discours du 12 mars 2002». Il faut noter que le PT a interpellé l'Assemblée populaire nationale (APN) dans une question orale ayant trait justement, aux conditions de détention des détenus. Presque sur la même longueur d'onde, le parti de Djaballah a jugé positive la décision de cesser la grève de la faim, tout en espérant que la crise sera réglée. Cependant, note le mouvement El-Islah, «les pouvoirs publics endossent l'entière responsabilité dans cette affaire», car selon lui, «au lieu de jouer son rôle d'arbitre, le pouvoir s'est constitué partie prenante du conflit». Le parti a souhaité que «le dialogue soit fait dans le cadre d'une conférence nationale, regroupant toutes les sensibilités pour aboutir à une solution définitive, favorable aux intérêts du pays d'abord, et aux intérêts de la région ensuite». Par ailleurs, le mouvement El-Islah a averti sur les éventuelles récupérations qui peuvent découler de cette crise, notamment en prévision de la future élection présidentielle. «Il est malheureux de constater que l'exercice politique se soit réduit à un marchandage avec les problèmes du citoyen, une pratique qui tend à se généraliser partout dans les autres régions du pays», a regretté le parti de Djaballah.