Au moment où des personnalités du monde artistique accordent un intérêt particulier aux faits et gestes liés à la vie du légendaire Emir Abdelkader, il se trouve dans notre pays des sites historiques du fondateur du premier Etat algérien moderne abandonnés, mal entretenus. Ainsi dans la commune d'El Gueithna, le lieu de naissance de l'Emir, offre aux visiteurs l'aspect d'un endroit ordinaire livré aux ignorants et qui donnent des signes de regret aux étrangers qui le visitent dans le cadre de leurs découvertes, de leurs recherches, de leurs inspirations ou dans la satisfaction de leur curiosité.Récemment, les membres d'une délégation étrangère de passage dans cette localité ont affiché leur étonnement en découvrant un site dévalorisant, non gardé et insalubre. Le même constat est fait pour l'arbre de Derdara situé dans la commune de Ghriss et sous lequel l'Emir avait reçu l'acte d'allégeance des chefs des tribus l'ayant désigné guide de l'insurrection. En effet, en dépit des travaux de circonstance effectués par les élus locaux, cet endroit ne reflète guère la valeur d'un site historique car livré en pâture aux bergers qui conduisent leurs bêtes sans aucune interdiction, car l'accès est libre, une situation favorisée par la situation géographique de l'arbre qui se trouve à 5 kilomètres à la sortie de la ville. À un degré moindre, la stèle érigée à la mémoire de l'Emir dans la commune de Sidi Kadda, symbolisée par les bains (baignoires) échappe aux critiques car d'un côté le site est gardé et de l'autre, les visiteurs qui se rendent au mausolée veillent. Dans ce contexte, seuls les sièges ayant servi de quartier général et de tribunal à cette époque offrent un décor digne de sites historiques.Situées en plein centre-ville, l'une face à l'autre, ces deux infrastructures ont été complètement rénovées, rasées et reconstruites même si l'architecture primaire a été conservée. A. B.