L'excellent défenseur de la JS Kabylie, Mohamed Rabie Meftah, était finalement le grand absent de ce derby kabyle qui a opposé hier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou la JS Kabylie à la JSM Béjaïa et ce, pour cause de suspension pour cumul de cartons. Et Dieu seul sait ce qu'il aurait voulu prendre part à cet énième derby kabyle lui qui a souvent marqué de son empreinte ces chaudes retrouvailles entre les deux clubs kabyles. Une telle frustration était bien apparente chez le longiligne défenseur de la formation kabyle qui était sur une courbe ascendante depuis le fameux match de Coupe de la CAF face aux Tunisiens de l'Etoile du Sahel où il multiplia les raids dévastateurs sur tout le long du couloir droit jusqu'à semer la zizanie dans le camp adverse. Contre les Ghanéens de l'Ashanti-Kotoko, la semaine dernière à Tizi-Ouzou, il a brillé de mille feux jusqu'à décrocher la palme du meilleur joueur des 22 tant il aura survolé la rencontre par sa besogne inlassable en défense et surtout toutes ses chevauchées fantastiques qui ont semé plus d'une fois la panique au sein de l'arrière-garde ghanéenne visiblement surprise et impuissante devant les coups de boutoir incessants du jeune défenseur kabyle. Et ce fut en toute logique que Meftah a été finalement rappelé en équipe nationale par le sélectionneur national Rabah Saâdane qui lui a toujours réservé un intérêt tout particulier. Et pour cause, le défenseur latéral droit de la JSK a toujours été un exemple de sérieux, de persévérance et de régularité sur le terrain et dans la vie de tous les jours. “Un joueur de cette trempe ne court pas les rues car il incarne le défenseur type du football moderne dans la mesure où ilest pratiquement intraitable sur le plan défensif mais aussi efficace sur le plan offensif. Et ce serait un gros gâchis que de le confiner dans son seul rôle défensif puisqu'il apporte un plus à l'attaque surtout lorsque l'équipe évolue à domicile”, nous disait tout récemment à Casablanca, l'ex-coach français de la JSK Jean-Yves Chay qui garde un souvenir inoubliable des grandes enjambées et des débordements irrésistibles de son ancien défenseur qui lui avait même attiré la foudre du public kabyle du temps où il avait préféré Meftah à Raho, jadis coqueluche des supporters kabyles. Et le mérite de Meftah aura été immense du fait qu'il luttait courageusement à l'époque contre l'adversaire du jour mais aussi contre la fronde méchante de ce même public qui, curieusement, l'applaudit régulièrement ces derniers temps jusqu'à mériter le respect du public et le capitanat de l'équipe. Né en 1985, donc âgé à peine de vingt-trois ans à peine, Rabie Meftah passe pour être l'un des cadres de la formation kabyle et sa détermination et son panache sur le terrain a donc amené le sélectionneur national à sonner le rappel de Meftah en sélection pour concurrencer une fois de plus … Slimane Raho aujourd'hui sétifien. “J'ai toujours eu une grande admiration pour Raho et je ne suis pas là pour rivaliser avec qui que ce soit. Depuis le début de saison, je me suis senti en grande forme car j'ai effectué une très bonne préparation d'intersaison et cette convocation en équipe nationale n'est guère une surprise pour moi car je savais que M. Saâdane allait me rappeler un jour ou l'autre”, avoue Rabie Meftah qui semble plus que jamais motivé par ce retour en équipe nationale. “Personnellement, je n'ai jamais douté de mes capacités et je ne me suis jamais découragé puisque j'ai continué à travailler sans relâche à l'entraînement pour être toujours au top”, dira encore Meftah qui prépare donc activement ses deux prochaines échéances internationales avec son club la JSK qui doit recevoir le 5 octobre les Soudanais d'Al-Merrikh pour un match presque capital en Coupe de la CAF puis se rendre quelques jours après au Liberia où notre équipe nationale jouera sa place de leader du groupe pour la qualification au second tour des éliminatoires de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique des Nations. N'est-ce pas qu'à vingt-trois ans à peine, le jeune défenseur de la JSK passe déjà pour un vieux… briscard du football algérien. M. HAOUCHINE