Les pâtisseries n'arrivent plus à contenir leur monde, malgré leurs prix excessifs. Devant les comptoirs, les clients s'agglutinent pour passer leurs commandes. Le commerce des pâtisseries “tourne” merveilleusement bien en ces derniers jours du mois de Ramadhan. Après avoir survécu au shopping et à l'habillement des enfants, les familles s'engagent ces derniers jours du mois de Ramadhan dans une autre “bataille”, celle de l'achat des gâteaux tout prêts pour l'Aïd ou celle des ingrédients de la préparation. Les pâtisseries, surtout les petits fours secs, sont arrachés en grande quantité. Le même sort est réservé aux ingrédients pour la préparation des gâteaux qui font l'objet de rafles. Batna vit le grand rush sur les ingrédients et les gâteaux tout prêts ! Dehors, les vitrines des pâtisseries se sont subitement réveillées de leur sommeil et font l'attraction des passants. Le spectacle est féérique ! Les variétés des pièces aux formes géométriques, additionnées aux jeux de lumière et à l'exposition aguichante, décorent les vitrines et exercent sur le passant des attraits, des dominations irrésistibles. Les pâtisseries n'arrivent plus à contenir leur monde, malgré leurs prix qui ont pris l'envol. Devant les comptoirs, les clients s'agglutinent pour faire leurs commandes. Le commerce des pâtisseries “tourne” merveilleusement bien en ces derniers jours du mois de Ramadhan. Les recettes sont conséquentes et leurs propriétaires ne souhaitent pas mieux. Les pâtisseries les plus commandées sont les petits fours secs dont les prix varient de 300 à 550 DA le kilogramme, selon la qualité et les ingrédients qui entrent dans leur composition. Les cookies au chocolat et aux noix, les cookies aux pépites de chocolat, les langues de chat, les macarons aux cacahuètes ou aux amandes, les meringues, les petits fours au beurre, les tuiles aux amandes et autres gâteaux comme les sablés, les cornes de gazelle, les cigares au chocolat, la ghribia, et la liste est longue, ne laissent personne indifférent, malgré les prix qui “déshabillent”. Même spectacle dans les épiceries qui vendent les ingrédients de la préparation et de la cuisson des gâteaux pour l'Aïd. C'est la grande ruée, que ce soit ceux de base, nécessaires à la préparation, ou que ce soit les autres qui apportent une originalité : œufs, sucre, farine, matière grasse, sel, levure, lait et autres ingrédients comme les parfums (eau de fleur d'oranger, rhum, cointreau...), le chocolat, les fruits (secs, frais, confits), le caramel sont raflés, arrachés des étagères. Les clients ne font pas attention aux prix, ne s'intéressent pas à la composition du produit, à sa qualité ou à sa date de péremption. Ils remplissent les sachets, paient et partent. Rares sont les clients qui demandent les prix. En général, ceux des ingrédients et du matériel n'ont pas beaucoup changé. Les cacahuètes sont vendues entre 180 et 250 DA le kilogramme et la noix de coco cédée entre 300 et 400 DA le kilogramme. Pour ce qui est des amandes, leur prix affichent les 600 à 700 DA. Concernant les noix décortiquées, elles sont cédées à 1 000 DA le kilogramme et plus. “Adha houa djenane” (achète ou laisse) vous répond le vendeur. Dans les foyers, les femmes s'adonnent à la préparation et à la cuisson des gâteaux pour l'Aïd. Entre amies et voisines, les recettes pour la préparation des mets circulent. Là aussi, les femmes s'entraident, échangent, prodiguent des conseils sur la préparation et la cuisson pour réussir les plus beaux gâteaux Elles se conseillent, pour que le gâteau soit réussi, sur les mesures, sur les principes liés à la préparation. De petites quantités de gâteaux, “dhaouaga”, sont échangées entre les familles. En effet, pour préparer des gâteaux à la maison, et en plus des efforts fournis, il faut prévoir un budget conséquent, parfois dépassant les 5 000 DA, pour acheter l'ensemble des ingrédients entrant dans la préparation des gâteaux de l'Aïd. B. Boumaïla