Les pouvoirs publics, à leur tête le ministère de la Jeunesse et des Sports, commencent à s'impliquer dans l'affaire RCK-FAF en demandant à ce qu'elle soit étudiée et réglée dans la sérénité. Des termes qui sonnent comme une instruction à l'endroit de la fédération qui tarde à appliquer le verdict du TAS. Il est vrai, faut-il encore le rappeler, que la décision du TAS de Lausanne, immédiatement exécutoire en théorie, ne serait pas sans avoir des répercussions sur le sport roi algérien. L'intervention de M. Djiar survient après celle des présidents de club. En effet, l'affaire RCK-FAF n'a pas manqué de faire réagir un bon nombre d'acteurs sportifs, ceux particulièrement liés de près au football. Il s'agit, bien sûr, des présidents de clubs qui ne comprennent pas l'entêtement de la Fédération algérienne qui refuse de se soumettre aux décisions du Tribunal arbitral sportif (TAS). Nombreux sont les présidents de clubs qui préconisent, afin de sortir de cette “crise” que traverse le football national, la tenue d'une AG extraordinaire. C'est le cas de Abdelhakim Serrar, président de l'ES Sétif. “Cette affaire n'aurait jamais pris une telle tournure si la FAF et la LNF avaient fait preuve d'un peu d'ingéniosité au début du conflit. Je préconise la tenue d'une AG pour traiter ce cas, car seuls les membres de l'AG sont en mesure de se prononcer sur un éventuel changement de compétition… Le RCK est en droit de réclamer la restitution de ses points, car il n'a pas fauté dans cette affaire, un club ne peut contrôler l'identité d'un joueur surtout si celui-ci a remis des papiers conformément à la loi. Je souhaite une issue favorable à toutes les parties pour le bien du football… plus vite on tranche, mieux on évite les interventions et interpellations parfois farfelues”, dira Serrar. Pour sa part, le président du MCA, Sadek Amrous, dira sans détour que la FAF doit accepter la décision du TAS. “Nous sommes devant un fait accompli, on ne peut pas croiser les bras et faire comme si de rien n'était. Nous devons accepter la décision du Tribunal arbitral sportif qui a tranché l'affaire”, a-t-il déclaré. Il ajoute que “dans l'état actuel des choses, il est impératif de réagir pour aider le football algérien en péril”. De son côté, le boss belouizdadi recommande carrément à la FAF de trancher. “On a manqué de lucidité dans le traitement de ce dossier… Cette affaire devait être réglée au mois de juillet dernier avec le concours de l'ensemble des acteurs du football algérien…”, dira-t-il. Ainsi donc, la menace pèse sur le football algérien au moment même où le président de la FAF déclare attendre les “motivations” du verdict du TAS. Concernant ce point précis, la FAF a bel et bien le droit de demander des explications, mais cela n'enlève rien au caractère définitif et exécutoire de la décision du TAS de Lausanne. “Une partie peut demander au TAS de Lausanne l'interprétation de la sentence rendue dans une procédure d'arbitrage ordinaire ou une procédure arbitrale d'appel, lorsque le dispositif de cette sentence est peu clair, incomplet, équivoque ou lorsque les éléments sont contradictoires entre eux ou avec les motifs, ou encore lorsque la sentence contient des erreurs de rédaction ou de calcul”, précisent les experts de la législation sportive. En somme, seule l'intégration du RC Kouba en division une pourra mettre un terme à cette affaire qui n'a que trop duré. Chérif M.