Un mouvement de débrayage a été entamé, depuis avant-hier, par les ouvriers algériens travaillant pour le compte d'une entreprise chinoise chargée de la construction d'un établissement pénitentiaire à Bordj Bou-Arréridj. En l'absence de dialogue avec les responsables chinois, près de 47 travailleurs engagés sur un chantier de construction de la prison sur la route de Aïn Soltane à Bordj Bou- Arréridj ont décidé d'une grève. Ces ouvriers algériens se plaignent des conditions de travail extrêmes, à savoir “les heures supplémentaires non rémunérées et le non-paiement des primes, dont celles du panier, du transport, ou encore la prime de congé de paternité”, réclament-ils. “Nous effectuons le même travail mais chacun touche une paie différente. Nous n'avons même pas de fiches de paie”, a insisté un autre ouvrier. Pour l'heure, les ouvriers exigent la présence des responsables de l'inspection du travail, seuls arbitres à même de garantir la satisfaction de leurs doléances. Les représentants de la Direction du travail ont tenu une réunion avec la direction de l'entreprise chinoise pour essayer de trouver une solution à ce litige, laquelle sera rendue samedi prochain. Des indiscrétions ont, cependant, révélé que l'entreprise a déjà fait appel à d'autres ouvriers pour remplacer ceux en grève. Chabane BOUARISSA