Le Fonds de régulation enregistre un excédent de l'ordre de 5 195 milliards de dinars. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a indiqué que l'élaboration de la loi de finances 2009 intervient dans un contexte de poursuite du confortement des équilibres internes et externes des principaux indicateurs macro-économiques et financiers. Le contexte économique et financier est marqué, a précisé M. Djoudi, par l'augmentation du prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars, un taux de change de 65 DA pour 1 dollar US, un taux de croissance économique de 4,1% et un taux de croissance hors hydrocarbures de 6,6%, émanant essentiellement du secteur des travaux publics et du bâtiment. Il est également marqué, a ajouté le ministre, par une stabilité relative des exportations d'hydrocarbures et une augmentation de 10% des importations de marchandises. Les données relatives aux premiers mois de 2008 montrent une amélioration des conditions du marché pétrolier par rapport à 2007, a-t-il ajouté, précisant que le prix moyen d'exportation du pétrole s'est élevé jusqu'à fin août dernier de 114,26 USD le baril contre 74,4 USD en 2007. Les recettes budgétaires sont estimées, affirmera le ministre, à 2 786,6 milliards de DA, soit le même niveau enregistré dans la loi de finances complémentaire 2008. Cela est essentiellement dû à l'influence du recul de la fiscalité pétrolière de 5,1%, de la progression de 10% des produits de la fiscalité ordinaire et de l'accroissement des produits de l'impôt sur le revenu global (IRG) de 9% en relation avec la progression de la masse salariale de près de 15%. En revanche, les dépenses budgétaires ont augmenté de 6,3% pour atteindre 5 191,5 milliards de DA en 2009 contre 4 882,2 milliards de DA en 2008 en raison de l'accroissement du volume des crédits de paiement consacrés au fonctionnement des institutions de l'Etat et des investissements publics en cours. Karim Djoudi a souligné aussi que le budget enregistrera un déficit de -20,5%. En abordant l'inflation, le grand argentier du pays, qui a présenté mardi le projet de loi de finances 2009 devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), estime que le taux a été évalué à la fin du mois d'août dernier à 4,22% contre 4,9% à la fin juin 2008 et 3,5% en 2007. Les échanges commerciaux extérieurs ont enregistré, relèvera-t-il, un excédent de 34 milliards de dollars à la fin août dernier contre 33 milliards de dollars en 2007. Pour le ministre, le Trésor public — en dehors du Fonds de régulation des recettes — a connu un déficit global de 506,9 milliards de DA, soit un taux de 13,8%. Cependant, les ressources du fonds ont augmenté du fait de la hausse des réserves de change pour atteindre 4 582,3 milliards de DA. M. Djoudi a évoqué en outre un recul du taux chômage et de la dette publique. Jusqu'à la fin août 2008, les dettes publiques externe et interne sont évaluées respectivement, avouera-t-il, à 599 millions de dollars et 764 milliards de DA. À noter que l'exercice financier 2009 marque l'achèvement du programme complémentaire de soutien à la croissance et des programmes des Hauts-Plateaux et du Sud, entamés en 2005. Synthèse B. K.