À quatre-vingt-dix minutes seulement d'une qualification au prochain tour des éliminatoires de la CAN qui serait synonyme d'exploit après une absence du concert continental de pas moins de quatre ans, la sélection nationale algérienne n'a pas le droit à l'erreur sous peine de briser en mille morceaux tous les espoirs d'un renouveau pour toute une génération. Bien qu'un nul ou même une défaite en terre libérienne pourraient tout de même les qualifier dans des circonstances bien précises, les Verts sont toutefois condamnés à la gagne afin d'éviter tout calcul de dernière minute ou, du moins, de rester suspendus au résultat de l'autre rencontre du groupe qui mettra aux prises, à Dakar, le Sénégal avec la Gambie. Les poulains de Rabah Saâdane doivent ainsi forcer leur destin et ne pas attendre un “coup de pouce” des Gambiens qui n'auront, probablement, presque rien à espérer dans l'antre même des Lions de la Téranga. Surtout que, cette fois-ci, tous les ingrédients semblent avoir été réunis pour que les Verts soient mis dans les meilleures dispositions possibles en perspective de leur match couperet à Monrovia. D'autant plus, côté effectif, que le sélectionneur national pourra disposer de l'intégralité de son effectif, l'infirmerie n'ayant accueilli aucun des vingt-deux sélectionnés en partance pour le Liberia. Pour avoir donc raté deux éditions consécutives de la Coupe d'Afrique des nations, les Verts sont d'ailleurs conscients de la grande importance que revêt ce sixième et dernier match de poules. Ils savent ainsi mieux que quiconque qu'aucun inconditionnel de l'EN ne leur pardonnera une troisième absence de rang de la plus prestigieuse compétition du continent. C'est dire que cette rencontre concerne aussi bien l'avenir proche de l'Algérie du football dans le concert africain des nations que l'honneur et la réputation de toute une génération. Car, même si cette expédition au pays de Mister George a tout d'une opération commando, les coéquipiers de Yacine Bezzaz ne peuvent en aucun cas se permettre de rater encore une fois leur chance. Le côté sécuritaire ayant été mis entre parenthèses à la faveur des assurances de l'Etat libérien, les Verts n'auront de ce fait qu'une seule bataille à livrer et à gagner : celle du terrain. Au vu de ce qu'ils ont laissé entrevoir lors de la belle victoire à Blida face au Sénégal d'El Hadji Diouf, les partenaires de Lounès Gaouaoui ont largement les moyens de sortir vainqueurs de cette empoignade et d'offrir à leur nation le droit de se rendre en Angola à l'orée de l'année 2010, surtout s'il est pris en considération le fait que l'adversaire libérien ne se présentera pas sur le terrain avec son équipe type habituelle. Une aubaine à saisir pour des Verts plus que jamais déterminés à confirmer, par un succès et une qualification, leur retour tant souhaité et si attendu dans la cour des grands d'Afrique. Ils ont pris leurs quartiers à l'hôtel Great Wall Ce n'est pas le luxe La sélection algérienne a pris ses quartiers à l'hôtel Great Wall (la grande muraille). Comme l'indique son nom, cet établissement est géré par des Chinois. Il est vrai que ce n'est pas le luxe des hôtels cinq étoiles. Il faut dire que le Great Wall Hôtel, qui constitue l'un des plus luxueux de Monrovia, est loin de répondre aux attentes des joueurs algériens, habitués à élire domicile dans des endroits plus appropriés. D'ailleurs, certains joueurs se sont plaints de l'exiguïté des chambres. Par ailleurs, les journalistes étaient logés dans un hôtel en plein centre-ville. Parmi la délégation, il y a 15 journalistes et deux techniciens de la télévision. Les délégués de la presse écrite, parlée et de la télé ont pris leurs quartiers à une dizaine de kilomètres du lieu d'hébergement de l'équipe nationale. Un cuisinier accompagne l'EN Pour parer à toute mauvaise surprise, les responsables de la FAF ont pris le soin de se ravitailler durant leur séjour au Liberia. En plus d'emporter des quantités d'eau suffisantes, des fruits et légumes made in Algeria, d'autres produits alimentaires ont accompagné l'EN à Monrovia. Il faut dire que l'entraîneur Rabah Saâdane a beaucoup insisté sur ce point, lui qui a été informé que le Sénégal a rencontré des problèmes de restauration au cours de son séjour au Liberia. D'ailleurs, afin de permettre aux joueurs de prendre des repas équilibrés, la FAF a emmené un cuisinier (Farid) qui a l'habitude d'accompagner l'EN et la JSK durant leurs safaris africains. N. T.