Les autorités locales, les sinistrés, les élus, des membres d'associations et de la société civile ont loué la diligence de l'intervention de l'Etat et leur satisfaction quant à l'acheminement des aides aux sinistrés. Le ministère de la Solidarité nationale a mis le paquet, au lendemain des intempéries qui ont affecté la wilaya de Ghardaïa. Un lot de 10 000 trousseaux scolaires, 10 000 bottines et 10 000 survêtements et robes pour fillettes a été symboliquement remis au CEM Ourida-Meddad, situé en plein centre-ville, pour être dispatché dans toutes les écoles afin d'être remis aux enfants sinistrés, qui ont tout perdu. Dans cette même école, le Dr Djamel Ould Abbes a tenu une parole donnée, voilà plus de trois mois, à l'équipe de Berriane de volley assis (handicapés), composée d'éléments des deux communautés de la région et qui avait, on s'en souvient, arraché avec panache et brio la Coupe d'Algérie de volley assis au mois de mai passé à la salle Harcha et ce, pendant les terribles évènements intercommunautaires, qui avaient ébranlé, à l'époque, leur superbe ville. Un bus flambant neuf a été remis à M. Bekkair, capitaine de cette brave équipe. Il remet de la même manière quatre bus au P/APC de Ghardaïa et six autres à celui d'El-Atteuf. Rencontrant un jeune en possession d'un sachet de pain, le ministre s'en est approché et sollicité un bout. Le jeune, reconnaissant sans aucun doute le ministre, était très content d'avoir été abordé de la sorte. “J'ai mangé votre pain et donc votre sel. J'ai, de ce fait, un contrat moral avec cette région meurtrie que nous n'abandonnerons jamais”, avoue-t-il au jeune encore ébahi de se retrouver en face d'un ministre de la République avec une aussi grande modestie. Retrouvant le siège de la wilaya, il organise une grande réunion dans la salle des conférences. Après un discours de circonstance, le Dr Djamel Ould Abbes brossa un tableau de toutes les actions entreprises par son département ministériel, depuis le premier jour des graves inondations. Les énumérer serait trop fastidieux tant elles sont nombreuses et conséquentes. Nous citerons les plus importantes, tant leur impact sur le moral des sinistrés a été plus que bénéfique, entre autres, l'envoi le premier jour, par avion militaire, de 46 tonnes de produits alimentaires et d'eau minérale, ainsi que le déploiement sur le terrain de 232 intervenants de la solidarité, à savoir 12 médecins, 37 psychologues pour le soutien psychologique des sinistrés et surtout des enfants, 8 sociologues, 23 assistantes sociales et 152 cadres et travailleurs sociaux. Ceci, en sus, bien sûr, des 350 volontaires du C-RA et plusieurs centaines d'autres des SMA. Pour les interventions de proximité, 17 véhicules tout-terrain ont été envoyés d'Alger. Pour les dispositifs gérés par le ministère de la Solidarité nationale, des décisions importantes d'augmenter des aides sur tous les fronts pour atteindre la somme faramineuse de plus de 137 milliards de centimes au 9 octobre. Selon le ministre, ce chiffre n'est pas un plafond, et il peut, de ce fait, être revu à la hausse, en fonction des besoins et dossiers présentés par les autorités locales. À la fin de la conférence, des aides consistantes dans le cadre de l'Angem ont été remises à 10 citoyens, dont 5 femmes, qui ont tout perdu dans le cadre de l'exercice de leur métier d'artisan. À une question de Liberté sur le sort réservé par son département aux milliers de travailleurs contraints au chômage forcé du fait de la destruction de centaines et centaines de magasins et de petite industries, M. Djamel Ould Abbes a affirmé que “l'Etat ne les oubliera pas. Ils seront aidés, au cas par cas, après le recensement que les services de la wilaya sont en train de réaliser”, ajoutant, comme un avertissement : “Il est inadmissible, que certaines parties essaient de profiter de la détresse des sinistrés pour se positionner politiquement, c'est inhumain et abject !”, et ce, sans pour autant désigner ces parties. L. KACHEMAD