Des membres d'une cellule “terroriste” ont été arrêtés dimanche par les autorités libanaises. Les membres du réseau terroriste démantelé sont considérés comme responsables des récents attentats meurtriers à Tripoli, dans le nord du Liban, a annoncé l'armée. “Dimanche à l'aube, plusieurs membres d'une cellule terroriste impliquée dans les explosions qui se sont déroulées dernièrement à Tripoli ont été arrêtés”, a indiqué l'armée dans un communiqué publié par l'agence officielle. La force conjointe “est à la recherche de l'un des membres principaux de cette cellule, Abdel Ghani Ali Jawhar”, poursuit le texte, ajoutant que “les personnes arrêtées ont été interrogées par les autorités juridiques compétentes”. Un responsable de l'armée a précisé que les personnes arrêtées étaient “des Palestiniens et des Libanais”, ajoutant qu'Abdel Ghani Ali Jawhar était “libanais”. Le responsable a refusé de préciser si les membres de la cellule appartenaient à un groupe islamiste, indiquant simplement qu'ils avaient été “arrêtés près du camp de réfugiés palestiniens de Baddaoui”, dans le nord du pays. De leur côté, des sources au sein des services de sécurité libanais et des responsables palestiniens ont indiqué que six personnes avaient été arrêtées, dont trois ont été relâchées après interrogatoire. Parmi les personnes toujours en détention, figurent Mohamed Mahmoud Azzam, qui avait été arrêté en même temps que son père et deux de ses frères, un Libanais identifié comme étant Alaâ Mehrez et une femme qui se trouvait avec lui, selon les mêmes sources. Alaâ Mehrez, qui était en possession de la ceinture explosive, “est le beau-frère du suspect recherché”, ont souligné les sources. Le père et ses trois fils, dont l'un était “arrivé du Danemark la veille de son arrestation”, l'autre d'Algérie et le troisième travaillait au Liban, habitaient le camp de Baddaoui après avoir fui les combats qui s'étaient déroulés en 2007 dans le camp de réfugiés palestiniens voisin de Nahr-el-Bared. Un quatrième frère, Jihad, avait été tué durant ces combats, qui avaient opposé pendant plus de trois mois l'armée libanaise au mouvement islamiste Fatah al-Islam. Les affrontements avaient fait plus de 400 morts, dont 168 soldats libanais. Samedi, un responsable palestinien ayant requis l'anonymat avait annoncé à qu'une série de mesures préventives avaient été prises pour renforcer la sécurité et empêcher les actes de violences à Baddaoui à la suite de rumeurs sur la présence de “hors-la-loi” dans le camp de réfugiés. DJAZIA SAFTA/AGENCES