Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abou el-Gheit, a exclu l'ouverture “dans l'immédiat” d'une ambassade de l'Egypte en Irak, à laquelle Le Caire avait donné son accord. L'Irak a proposé à l'Egypte “deux bâtiments mitoyens dans un endroit sûr, mais des caméras et des mesures de sécurité sont en train d'être mises en place, et c'est un processus très coûteux”, a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne, cité par l'agence de presse Mena. “Le processus sera graduel et ne se fera pas en un jour”, a-t-il indiqué. Le Caire n'a pas de représentant diplomatique officiel en Irak depuis l'enlèvement et le meurtre à Bagdad du chargé d'affaires égyptien, Ihab al-Charif, par un groupe armé en juillet 2005. M. El-Gheit s'était rendu en Irak au début du mois, la première visite dans ce pays d'un chef de la diplomatie égyptienne depuis 1990, afin de “relancer les relations officielles entre les deux pays”. À Bagdad, un nouvel ambassadeur de Syrie en Irak a pris ses fonctions cette semaine, après l'installation, début septembre, de l'ambassadeur des Emirats arabes unis. D'autres pays arabes (Bahreïn, Jordanie, Koweït) ont nommé des ambassadeurs à Bagdad, qui attendent de prendre leurs fonctions. R. I./Agences.