“Nous avons porté les armes pour protéger notre patrie et notre peuple des affres du terrorisme. Malheureusement, ces combattants, qui ont vécu des années infernales dans la traque des terroristes dans leur fief, mènent actuellement une vie misérable avec leurs familles et sont confrontés aux problèmes liés au chômage, à la crise de logements et à la marginalisation de la part des autorités administratives”, nous déclare le chef du groupe des GLD du quartier populaire Daoudi-Moussa en présence du président de l'Organisation nationale de la défense des combattants du terrorisme, Moufek Saâdoune Noredine. Au cours de notre entretien avec l'intéressé, celui-ci nous déclare aussi qu'il n'a touché aucun sou pendant 13 années de lutte contre le terrorisme. Pis encore, la majorité des Patriotes et GLD qui ont répondu à l'appel de l'Etat ont, malheureusement, perdu leur commerce et leur emploi. Selon le président de l'organisation, le nombre des Patriotes dans la région de Saïda a atteint les 200 alors que celui des GLD est de 300 dont une dizaine de femmes. Dans le but de les aider à régler leurs problèmes, l'organisation interpelle le président de la République sur l'urgence d'un statut particulier des Patriotes, qui sont de l'ordre de 80 000 auxquels il faut ajouter plus de 2 millions de GLD dont 200 femmes au niveau national. Elle suggère aussi l'insertion des jeunes Patriotes et GLD dans le corps de la garde communale, et éventuellement dans la police communale. À ce propos, de nombreuses correspondances ont été adressées aux pouvoirs publics. F. Z.