Si l'histoire fabuleuse de la JS Kabylie aura été déjà contrariée et gravement souillée par quelques arbitres africains plus ou moins partiaux et surtout malhonnêtes – il ne faut pas avoir peur des mots – il est clair que cet arbitre libyen qui a officié samedi soir au stade olympique de Sousse lors du match choc Etoile du Sahel-JS Kabylie risque d'être marqué à l'encre rouge de la part du club kabyle qu'il aura exécuté sans aucune gêne pour précipiter donc son élimination et propulser la formation tunisienne vers sa septième finale africaine. Multipliant les coups de sifflet dans une seule direction, l'arbitre libyen Djamel N'baya aura annoncé la couleur dès le début de match, et lorsqu'il distribua les deux premiers cartons jaunes gratuits au libéro malien Coulibaly (13') et à l'excellent demi-récupérateur Dehouche (15'), on aura tout de suite compris les intentions du referee du match qui avait déjà choisi honteusement son camp et la partie était bel et bien ficelée à l'avance. Et lorsqu'on rappellera que la JSK avait pris un but stupide dès la 13' de jeu sur une grosse bévue de la défense kabyle malicieusement exploitée par le stoppeur international Amar Djemel, on aura aussitôt compris que le combat était devenu d'un seul coup inégal car la JSK ne pouvait guère lutter à la fois contre une grosse cylindrée africaine telle que l'Etoile du Sahel, qui détient encore ses galons de champion d'Afrique en titre, mais aussi – et surtout – contre un arbitre malintentionné comme on en voit malheureusement de plus en plus dans les stades africains. Si la JSK a été victime cette année encore de trois arbitrages tout aussi scandaleux à Garoua face aux Camerounais du Coton Sport puis à Khartoum face à Al Merrikh, mais aussi à Kumasi devant Ashanti Kotoko, il faut bien admettre qu'il n'est pas facile de lutter contre une telle adversité et l'on se demande même s'il n'y a pas quelque chose qui se trame dans les sombres coulisses de la CAF contre les équipes algériennes. Avant le coup d'envoi de ce big match ES Sahel-JS Kabylie, les dirigeants kabyles, à leur tête le président Hannachi et le coach Ifticène, redoutaient terriblement cet arbitre libyen qui avait effectué le trajet Tripoli-Sousse la veille du match par route et dont la neutralité laissait planer un grand doute. Les craintes des dirigeants et des joueurs algériens se sont avérées fondées sur le terrain où l'homme en noir aura malheureusement faussé les débats. La frustration des Canaris était perceptible en fin de match dans les vestiaires kabyles mais aussi durant toute la soirée d'après-match à l'hôtel Ruspina de Monastir où l'on n'arrivait pas à comprendre le parti pris de l'arbitre libyen dans ce match décisif qui était considéré à juste titre comme une finale avant la lettre. C'est que la JSK aura réalisé à l'occasion sa meilleure prestation en Coupe d'Afrique cette saison dans la mesure où dès qu'elle fut menée au score en début de rencontre, les poulains de Younes Ifticène se ruèrent littéralement vers le camp adverse et dominèrent outrageusement les champions d'Afrique en titre qui cédèrent aussitôt à la panique, car visiblement surpris par l'audace et la vitesse d'exécution de l'équipe algérienne. En multipliant les raids dans le camp tunisien, les Algériens auront confiné l'adversaire dans son propre camp, et ce malgré la partialité de l'arbitre libyen qui sifflait à tort et à travers pour contrarier les desseins algériens. Et si les camarades de Chérif Abdeslam ne réussirent pas avant la pause une égalisation qui ne faisait guère l'ombre d'un doute, ils placèrent de gros espoirs dans la seconde période, mais c'était compter sans la complaisance de l'arbitre qui s'empressa peu après la pause d'expulser injustement le jeune Maroci (52'), pourtant connu pour sa correction sur le terrain mais surtout redouté pour son rôle stratégique dans la zone médiane. Dès lors, il n'y avait plus de doute que c'était bien du travail chirurgical que cet arbitre avait planifié pour éliminer l'équipe algérienne de la course au titre. M. H.