L'administration universitaire se constitue partie civile dans l'affaire du crime abominable dont fut victime le professeur Mohamed Benchehida, et décrète trois jours de deuil : telles furent les décisions annoncées hier, à l'issue du grand rassemblement, prévu initialement pour le corps professoral, mais finalement élargi aux autres personnels : administratif et de sécurité de l'établissement. Aussitôt la prière du mort dite, la foule compacte et résignée s'est retirée dans un silence religieux. Les désormais anciens collègues, dont ses anciens camarades de l'université d'Es-Sénia qui ont fait le déplacement, seront unanimes pour soutenir que cet événement tragique n'était que la conséquence d'une gestion où la compromission et les lâchetés auront fait le lit de la concussion et du défaitisme. Concernant le présumé criminel, il s'agit de l'étudiant B. Charef. Originaire du quartier de Tigditt, et âgé de 23 ans, il allait entamer sa troisième année de LMD mathématiques-informatique. Certaines sources affirment que l'étudiant avait régulièrement, et sans problèmes particuliers, suivi ses deux premières années d'études. À l'accès de la troisième année, il semblerait qu'il accusait un certain handicap dans deux matières enseignées par des professeurs autres que le défunt Mohamed Benchehida, le chef du département tué avec acharnement. M. O. T.