Alors que l'équipe fanion, forte d'une invincibilité qui dure depuis huit rencontres, domine le championnat de seconde division, rien ne marche dans le sens souhaité dans les hautes sphères dirigeantes de l'ASMO. Une véritable guéguerre entre les principaux responsables du club a d'ailleurs éclaté, donnant des airs de crise à cette incompatibilité d'humeur pacifique qui s'est installée entre le président Amrane Tekkouk et les membres de son comité directeur dès lors que le premier nommé a décidé de “restreindre” son apport en matière de finances. Tekkouk et ses proches collaborateurs, à savoir le président de la section football, Larbi Oumamar, et le manager général Houari Benamar ont d'ailleurs eu une discussion très chaude, avant-hier, au cercle du club, enclenchant officiellement ce qui devrait être une procédure de destitution du tout nouveau président élu pour quatre ans. C'est en tout cas ce qu'ont décidé les membres du comité directeur et une bonne partie des membres de l'assemblée générale, et ce après avoir “pris conscience que Tekkouk n'a ni la stature d'un président, encore moins les moyens financiers pour subvenir aux besoins d'un club de la dimension de l'ASMO”. Ayant, sans doute, pris conscience que la terre tremblait sous ses pieds, le président Amrane Tekkouk a, cela dit, vite riposté en annonçant non seulement la tenue d'une AG extraordinaire afin de tout révéler à la famille asémiste, mais il a aussi et surtout annoncé sa démission, évoquant au passage ce qu'il a qualifié d'“agression”. Un point de presse est également programmé pour les prochains jours afin que le président asémiste expose sa version des faits. Cette démission forcée a été motivée, affirme une voix autorisée, par le fait que Tekkouk n'avait pas tenu son engagement de régulariser la situation des joueurs et du staff technique le 21 du mois en cours (hier), comme convenu auparavant. De son côté, Tekkouk évoque un complot visant sa personne, surtout qu'il pense avoir montré sa bonne foi en “préparant” les chèques des joueurs. Pour le remplacer à la tête des Vert et Blanc, le nom de l'ex-président du MB Sidi-Chami (régionale une-Oran) fait l'unanimité au sein de la famille asémiste, d'autant plus que le principal intéressé est preneur. Côté terrain, crise oblige, il a été décidé de ne rallier la ville de Tlemcen que le jour même du match qui opposera le WAT à l'ASMO, autrement dit vendredi. Une décision qui a surpris et mis les joueurs en colère, surtout qu'ils seront appelés à faire près de 180 kilomètres la matinée même de ce chaud derby avec tous les risques que cela suppose. A. Karim