La gare routière, située à l'entrée Est de la ville de Jijel et dont la gestion est confiée à la Sogral, est en passe de devenir un vrai souk. En effet, le visiteur de cette gare, qui devrait être une vitrine, sera frappé par l'état des lieux de cet espace public envahi par une nuée de vendeurs à la sauvette, vendant n'importe quoi sans tenir compte des règles élémentaires de la pratique commerciale. Les vendeurs dressent des étals de fortune sur les trottoirs pour vendre leur marchandise. Cela va des tissus, des produits alimentaires, des jouets jusqu'aux cigarettes… sous le nez des agents de la Sogral. Face au laxisme de cette dernière, chargée de la gestion de cette gare, les marchands, agissant illégalement, vont jusqu'à dresser leurs tables de fortune à quelques mètres des quais, causant des désagréments supplémentaires aux voyageurs. En plus de l'insalubrité des lieux, sachets et ordures jonchent le sol, des malades mentaux et des SDF déambulent sous les yeux des agents de cette société dont l'unique mission semble être le rapide recouvrement des redevances de stationnement des transporteurs de voyageurs qui ont à maintes reprises exprimé leur grogne en raison des prix qu'ils jugent exorbitants. Il convient de signaler que les murs de cette gare, dont le quai réservé à la SNTF est fermé depuis la suppression de la ligne Ramdane Djamel, pour raison de manque de rentabilité, attendent désespérément une couche de peinture depuis belle lurette. En somme, un état des lieux qui nécessite une intervention des responsables de cette entreprise pour revaloriser la notion du service public qui a perdu ses lettres de noblesses en raison du renversement de l'échelle de valeurs. B. Inès