L'antécédent algérien sera certainement l'axe central de la réunion. Alger abritera, du 11 au 14 septembre une réunion des Etats membres de l'Union africaine, dont le thème sera consacré à l'élaboration d'un plan d'action de lutte antiterroriste. Cette réunion, entérinée par le sommet de l'OUA-UA, à Durban, en juillet dernier, et que l'Algérie s'est proposé d'abriter, permettra d'examiner les voies et moyens aptes à assurer la convention africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme. A l'heure où l'on assiste à un terrorisme transnational, aucun pays africain ne semble en mesure de contrer, seul, un terrorisme de plus en plus performant. Confronté au sous-développement qui mine tout effort de lutte sérieuse et de longue haleine, le continent africain est, de plus, confronté à une déconnexion totale entre les polices et les services de sécurité. Cette nécessité n'a même pas pu se réaliser au niveau des ensembles politiques régionaux. A ce jour, les terroristes d'un pays africain donné trouvent aisément gîte et couvert chez les voisins et a fortiori si ces deux pays nourrissent des sentiments belliqueux l'un envers l'autre. De fait, la politique a toujours pris le dessus sur la coopération juridique et pénale, même lorsque les crimes sont évidents et dénoncés. Alger connaît donc un regain d'intérêt en matière de lutte antiterroriste de la part de la communauté internationale, qui, brusquement, depuis les événements du 11 septembre 2001, a changé de vision et d'opinion concernant le drame algérien. Cette réunion est un prélude au grand colloque sur le terrorisme qu'Alger abritera les 26, 27 et 28 octobre prochain, et sur lequel les autorités algériennes comptent pour renverser définitivement le rapport de force en leur faveur. La participation d'au moins 200 personnalités connues dans le monde, «est un gage de réussite de ce colloque», prédisent les services du Chef du gouvernement. L'Algérie compte, bien sûr, démontrer ses capacités en matière de lutte antiterroriste et, en même temps, se présenter comme un pays précurseur dans un domaine qui, aujourd'hui, permet d'être à la pointe des soucis des temps actuels.