L'affaire d'une femme accusée d'avoir profané le Coran, et qui a défrayé la chronique dans la capitale des Zibans, a été traitée avant-hier par le tribunal de Biskra. Le verdict sera rendu la semaine prochaine. Cette affaire a été déjà traitée par le tribunal de première instance où la dénommée S. S., une détenue âgée de 26 ans a été condamnée à une peine de 10 ans de prison ferme pour avoir porté atteinte au livre sacré, le Coran. Selon nos sources, c'était suite à une altercation ayant opposée cette détenue à l'une des codétenues que l'accusée a jeté à la poubelle une copie du livre sacré après l'avoir profané. Rappelons que la mise en cause a été jugée sans avoir bénéficié d'un avocat pour la défense. À cet effet, Me Ben Saïd Mokhtar, avocat et vice-président de la LADH (Ligue algérienne des droits de l'Homme) a tout renié en déclarant à Liberté que cette instance ne pourra se permettre de se constituer pour intervenir en faveur d'une affaire touchant à l'un des dogmes fondamentaux de l'Islam : “Déchirer le Coran, c'est tout de même quelque chose de condamnable et d'inacceptable ; il appartient à la justice de prononcer le verdict.” Par ailleurs, Me B. M. s'interroge comment la justice prend en considération les témoignages des détenus. Faut-il savoir que le témoignage d'un prisonnier, déjà privé de liberté, est rejeté, a-t-il précisé. Hadj Bahamma