Alors que le tiers environ du corps enseignant exerçant dans les 30 lycées et technicums de la wilaya poursuit sa septième semaine de débrayage, décidé par le conseil de wilaya du Snapest, le tribunal administratif de Mostaganem vient, enfin, de prononcer son verdict dans l'affaire du bureau de wilaya dudit syndicat et des 39 professeurs grévistes ayant refusé de signer leur PV d'installation, contre lesquels le directeur de l'éducation de la wilaya avait déposé une plainte. Une sentence prononcée hier, après 4 reports du procès qui s'est déroulé la semaine passée, et qui déclare illégale la grève observée par les enseignants affiliés à cette formation syndicale depuis la rentrée scolaire du 13 septembre dernier. Elle serait illégale du fait que le préavis de grève n'avait pas observé le délai légal de 8 jours minimum devant être respecté. Alors que les syndicalistes affirment avoir déposé ledit préavis en date du 4 septembre, le tribunal aurait, quant à lui, retenu la date de réception du document, le 6 septembre en l'occurrence, apposée par l'administration concernée. Dans la journée d'hier toujours, deux membres de l'exécutif du Snapest ont été reçus en audience par un proche collaborateur du ministre de l'Education nationale à l'effet de trouver une solution à cette crise qui perturbe l'enseignement secondaire à Mostaganem. De source syndicale, il fut convenu qu'une commission ministérielle soit dépêchée in situ, demain lundi, afin de débloquer la situation conflictuelle. À la lumière de cette “nouvelle” et du verdict rendu par la juridiction administrative, une assemblée générale du conseil de wilaya de la formation syndicale autonome est convoquée pour aujourd'hui dimanche. La semaine dernière, réagissant au refus du bureau de wilaya du Snapest de répondre à l'initiative du SG du ministère de l'Education nationale qui voulait s'entretenir lundi dernier avec son coordinateur pour tenter de trouver une issue au conflit qui secoue le secondaire depuis le 13 septembre, le directeur de wilaya de l'éducation a décidé le gel des activités d'une commission mixte, administration-Snapest, installée en vue de régulariser la situation, notamment par l'examen et la revue de la carte scolaire et des mutations des enseignants, principal objet du différend. Comble de l'escalade, et devant la détermination des enseignants à poursuivre la grève, le premier responsable du secteur a pris l'initiative de remplacer les grévistes par des suppléants. Dans ce cadre, un recrutement massif de près de 200 nouveaux contractuels a été opéré. Une initiative qui, bien que salutaire eu égard au retard qui ne cesse de s'accumuler en matière des programmes scolaires, risque de compliquer la situation à l'issue de la suspension de la grève. M. O. T.