Un carrefour des métiers sera lancé en janvier 2009. Cette annonce faite hier au Forum d'El Moudjahid à Alger qui a abrité une rencontre des associations d'encadrement des jeunes est un dispositif d'insertion professionnelle pour les jeunes. C'est du moins ce qu'a expliqué Abdelkrim Abidat, le président de l'Association de sauvegarde de la jeunesse, initiateur du projet en question, qui expliquera qu'il s'agit du rassemblement de l'ensemble des jeunes qui ont fait des cursus dans des établissements de formation professionnelle, dans la plomberie, la mécanique, la peinture, la maçonnerie, au sein de ce carrefour des métiers. Concrètement parlant, ajoutera Abidat, il s'agira “de faire passer un spot publicitaires avant et après le JT de 20h pour faire connaître aux grand public des jeunes artisans, des plombiers, des carreleurs, des mécaniciens, des peintres… qui sont là et disponibles pour répondre à une éventuelle demande”. “Ce spot sera intitulé ‘Allô l'artisan'”. Cette initiative qui concernera dans un premier temps les jeunes d'Alger avec la mise à contribution de 2 800 jeunes, soit 50 jeunes par commune sera étendue dans une seconde étape aux autres wilayas, ajoutera l'intervenant. Devant une importante assistance composée d'organisations, d'associations pour les jeunes et de l'association Bleu, Blanc Rouge de France, Abdelkrim Abidat n'a pas manqué de faire valoir que “l'avenir des jeunes, ce sont les métiers, ce projet que nous mettons à la disposition des jeunes est porteur !” “L'objectif, c'est de dire que le métier est une valeur”, poursuit-il dans son plaidoyer pour ce projet. Expliquant dans ce cadre les raisons de son initiative de mettre en place un carrefour des métiers pour les jeunes issues de la formation professionnelle, il indiquera : “Quand on cherche un médecin dans la capitale, cela ne pose pas problème, mais quand on cherche un plombier, on ne le trouve pas !”, résume-t-il. “Pour les jeunes qui sortent des formations professionnelles, il y a un problème de débouchés, la mise en place de ce carrefour des métiers est faite pour justement trouver une manière d'insérer les jeunes dans des métiers.” Une manière, selon lui, de les aider à créer leur micro-entreprises. Avec les filles, cette expérience a été positivement testée. “Nous avons essayé cela avec les filles qui ont subi une formation en coiffure et esthétique. Nous les avons encadrées en leur offrant des portables et en leur permettant de prendre leurs valises afin de pouvoir se déplacer chez les clientes dans leur domicile” dit-il avant de noter : “Nous avons voulu étendre cette expérience aux garçons.” Quoiqu'il en soit aux yeux de Abidat, à travers l'institution de ce carrefour, il est question “d'insérer les jeunes dans les métiers comme action préventive contre les fléaux sociaux rencontrés à l'image de El-harraga”. Nadji H'mida, un représentant de l'association Blanc Bleu, Rouge de France a également intervenu pour expliquer, de son côté, que l'expérience française en matière d'insertion des jeunes, “nous avons décidé de ne pas nous éparpiller et de concentrer nos efforts sur deux thèmes : l'éducation et l'emploi, et nous avons décliné cela sous forme de démarches concrètes”, a-t-il indiqué. NADIA MELLAL BOUALI