TLEMCEN Une filière de trabendo hors d'état de nuire Suite à un contrôle de routine de registre du commerce servant à l'introduction de marchandise dans la zone de douane et pour laquelle un passavant est exigé, la brigade criminelle relevant de la sûreté de la wilaya de Tlemcen a réussi à découvrir des irrégularités qui lui ont permis de remonter une filière qui active sur l'axe Souani-Mascara-Saïda dans le créneau de marchandise illicite, principalement dans la commune frontalière de Souani. Cette marchandise est sans conteste destinée à être introduite au Maroc. 11 personnes ont été incriminées dans cette affaire dont 4 sont actuellement en fuite. Une perquisition au domicile de l'un d'eux résidant à Souani a permis aux enquêteurs de découvrir des cachets humides servant à falsifier les registres du commerce, les baux de location, des documents des services des impôts ainsi que des correspondances adressées au P/APC avec de faux cachets. Toujours à Souani, une autre perquisition au domicile du dénommé B. H. surnommé Elmarikani a permis la découverte de 25,64 tonnes de farine, 28,94 tonnes de dattes ainsi qu'une importante quantité de lait destinée à être écoulée au Maroc et 2 véhicules de luxe. Sur les chefs d'inculpation de blanchiment d'argent, association de malfaiteurs, faux et usage de faux, trafique de documents officiels, le juge d'instruction du tribunal de Tlemcen a placé 4 parmi eux sous mandat de dépôt et mis 32 autres sous contrôle judiciaire. Les 4 restants se trouvent toujours en fuite. À noter que Souani, une commune frontalière dans la daïra de Bab El-Assa, compte une forte activité commerciale laquelle s'avère être au profit de la contrebande. On compte 40 grossistes et plus de 1 200 registres du commerce pour une population d'environ 13 000 âmes. Par ailleurs, 40 affaires de fraude fiscale seront jugées lors de la session criminelle qui a débuté le 25 octobre et sera clôturée le 3 novembre. Ammami Mohammed SAIDA La colère des habitants de haï Mejdoub Les habitants du bidonville du quartier périphérique de Saïda, haï Mejdoub, touchés par les inondations provoquées par la crue de l'oued Saïda, se sont rassemblés, hier, devant le siège de la daïra, en signe de protestation contre la situation lamentable qu'ils vivent depuis trois jours. Les protestataires réclament des logements décents, pourtant promis par le ministre de l'Agriculture lors de sa visite en 2001 à Saïda. Ils déclarent qu'ils sont sans abri depuis les fortes chutes de pluie enregistrées samedi dernier dans la région et ont passé deux nuits dehors. Les habitants soulignent que, malgré les multiples pétitions et interpellations des autorités locales quant à leur relogement, leur détresse n'a pas trouvé d'écho. Ils espèrent que les autorités de la wilaya, à leur tête le wali, interviendront en leur faveur afin de mettre un terme à leur souffrance. F. Z.