Le partenariat franco-algérien en matière de gestion des ressources hydriques et la nécessité de doter l'Algérie d'un programme adapté à sa situation ont été les deux principaux thèmes débattus, hier, lors d'une journée d'étude tenue au siège du ministère des Ressources en eau. La rencontre, qui a réuni des experts de l'Algérienne des eaux et ceux de l'Ondeo France, a permis de passer en revue plusieurs types de programmes de partenariat menés un peu partout dans le monde. Cette manifestation qui s'inscrit dans le cadre du programme du Medef a été une occasion pour nos experts d'évoquer avec leurs homologues français les possibilités d'un partenariat qui prendra en considération les particularités de l'Algérie. Après un bref aperçu sur les prérogatives de l'Algérienne des eaux, créée en avril 2001, et son rôle dans la chaîne de gestion, de production, de transfert, de traitement, de stockage, d'adduction, de distribution et enfin d'approvisionnement en eau potable et industrielle, présenté par les responsables de l'établissement, la séance de travail du matin s'est poursuivie par la présentation d'une série d'exemples de projets pilotes réalisés au Maroc, en Argentine ou au Pérou. Des exposés ont été présentés par M. J. C. Amber et Eric Ghebali, experts de l'Ondeo. “En dépit des similitudes que présentent certains pays, les contrats ne peuvent pas être les mêmes. Nous prenons en considération les particularités de chaque pays”, dira M. Ghebali, qui soulignera que le problème d'approvisionnement en eau potable dans certains pays, dont l'Algérie, est essentiellement dû à une mauvaise gestion des ressources hydriques. “Le faible taux de pluviosité ne peut être une raison pour priver le citoyen algérien d'avoir de l'eau dans son robinet quotidiennement. Il suffit de gérer le problème dans sa globalité : de la production à sa distribution au client”, dira-t-il précisant que, “jusque-là, il a été traité de manière partielle”. À ce sujet, les experts évoqueront tous les problèmes, de la gestion des barrages jusqu'aux fuites, très souvent négligées. La séance de l'après-midi a été consacrée au travail en ateliers. Les cadres et experts nationaux et leurs homologues français ont étudié les différents problèmes du secteur en Algérie, tout en tentant de dégager les formules les plus adaptées. La journée a également été marquée par la signature par MM. Attar et Mimoune, respectivement ministre des Ressources en eau et ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, d'une convention-cadre relative à l'utilisation et à la valorisation des plans d'eau des barrages en exploitation pour le développement des activités de la pisciculture en eau douce. W. L.