76 morts et près de 300 blessés jeudi par 12 attentats quasiment simultanés en Assam, Etat du nord-est de l'Inde. Cette action a été attribuée par les autorités à la rébellion séparatiste du Front de libération de l'Assam (Ulfa), peut-être aidée par des islamistes. Les 12 bombes ont fait un carnage en l'espace d'une heure, notamment dans la ville principale, Guwahati, cible de la moitié des engins explosifs. Les bombes étaient accrochées à des vélos et bourrées de produits inflammables. Mais l'Ulfa a démenti être impliquée. Un couvre-feu a été imposé à Guwahati où des habitants en colère face à l'absence de mesures antiterroristes ont mis à sac des autobus et des voitures de police. L'Assam, au nord-est de l'Inde, forme une enclave nichée entre le Bhoutan et la Chine au Nord, la Birmanie à l'est et le Bangladesh à l'ouest. Cet Etat, peuplé de 26 millions d'habitants et réputé pour ses magnifiques plantations de thé à flanc de colline, est secoué par des insurrections qui ont fait 10 000 morts en vingt ans. Mais la guérilla de l'Ulfa, un temps populaire, a perdu le soutien de l'ensemble de la population depuis que des attentats en ville fauchent des civils. Jusqu'ici, la plupart des attentats enregistrés en Inde avaient lieu près du Cachemire, région que l'Inde et le Pakistan se disputent. D. B./Agences