Le sort des administrés étant d'être à la merci des administrateurs, ces derniers, dans notre pays, continuent travailler suivant des méthodes et un rythme largement atteints par l'archaïsme. C'est le cas, en particulier, de certaines daïras d'Alger. Ainsi, la délivrance d'un document par la daïra de Bouzaréah – une carte grise par exemple – nécessite plus de temps qu'on ne peut l'imaginer. Le service concerné, qui vient de bénéficier d'une dotation en équipements de bureau, fonctionne toujours au ralenti et les citoyens, impuissants devant ce "sinistre administratif", se demandent s'ils ont droit à des prestations décentes ou s'ils doivent attendre qu'un jour la "machine" soit remise en route. Car pour le moment, "l'ordinateur est en panne." Cela fera dire ironiquement à un citoyen présent dans la salle : "Ici, on ne fait que proroger le délai de validité des récépissés. On dirait que nous sommes en garde à vue ; chaque mois on se présente au guichet."