Une vingtaine d'étudiants en médecine en grève de la faim, depuis samedi, ont été évacués, hier, vers le service des urgences médicales du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif. L'une deux, une jeune fille, a été admise, selon des sources médicales, dans un état comateux. Trois autres souffrent de dépression nerveuse, alors que le reste des grévistes a eu une hypoglycémie. Les étudiants ont, en effet, entamé une grève de la faim suite à une décision prise par la direction des œuvres universitaires de les répartir sur les 5 résidences U de la ville. “Une décision qui, d'un point de vue pratique, n'arrange en rien les étudiants”, affirme leur représentant. Et d'expliquer : “Nous avons milité pour avoir une cité universitaire où sont regroupés tous les étudiants en médecine, de la première à la septième année, et voilà qu'aujourd'hui, les responsables veulent nous séparer sous prétexte qu'ils veulent lutter contre la mixité.” “Nous avons tracé un programme ambitieux pour rendre cette cité un lieu de savoir et de rencontres scientifiques avec sa bibliothèque, son cyberespace et toutes les commodités qui aideront l'étudiant à faire de la recherche. En sus, la cité est en plein centre-ville et très proche des sites de pratique, à savoir l'hôpital avec toutes ses unités”, renchérit un autre étudiant qui a trouvé que la décision de délocalisation est “inique”. Nous avons essayé, hier, de prendre contact avec le directeur des œuvres universitaires afin d'avoir sa version des faits, mais nos tentatives se sont avérées vaines. Faouzi SENOUSSAOUI