Le bureau de wilaya de l'UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) de Tizi Ouzou s'est engagé, à l'issue de son AGE (Assemblée générale extraordinaire) du 20 octobre dernier au lycée Rabah-Stambouli de la ville des Genêts, “d'adhérer au mouvement de grève nationale, les 9, 10 et 11 novembre”, à laquelle a appelé la coordination nationale des Syndicats autonomes de la Fonction publique, dont il se considère “partie prenante et partage les revendications inscrites en son agenda”. Cette décision est prise après les débats durant cette réunion où il a été relevé “l'unanimité des intervenants à considérer les réformes initiées par le ministère de l'Education nationale comme un échec qui porterait à long terme un coup fatal à l'intelligence de nos enfants, si le ministère continue à faire la sourde oreille quant à la nécessité d'engager un débat de fond sur l'école en y associant l'enseignant pour l'élaboration de programmes intelligents adaptés aux réalités nationales”. L'UNPEF sollicite, dans ce contexte, l'organisation des journées d'étude sur les programmes actuels. Dans sa déclaration, l'UNPEF s'étonne que le ministère de l'Education “continue à exceller dans le bricolage, l'incohérence et l'irrationalité des réformes qu'il a lancées” depuis près deslustres. “Malgré de longs discours sur la nécessité d'aller vers des programmes allégés (…) afin de permettre à l'enseignant et à l'élève de travailler dans de bonnes conditions, sur le terrain, l'on constate le contraire” ; le volume horaire surchargé, les cours de soutien des lundis soir, l'obligation de présence les jeudis matin au sein des écoles primaires sont des “décisions antipédagogiques”, estiment les enseignants de l'UNPEF. Ces derniers pensent que ces programmes “dépriment” de plus en plus les enfants et “abattent psychologiquement” les enseignants. Le bureau du conseil de wilaya de l'UNPEF relève dans son document “l'absence de journées de formation au profit des enseignants du primaire, le manque d'enseignants en Amazigh, la discrimination dans le choix de responsables à la tête des établissements scolaires, la violence au sein de ces derniers et leur manque en personnel...” Pour parer à ce type de problèmes, l'UNPEF appelle à la “réhabilitation des associations de parents d'élèves, des conseils de gestion dans les collèges et les lycées, à la mise sur pied des conseils des écoles dans le primaire”. En conclusion, les rédacteurs du PV du bureau de l'UNPEF de Tizi Ouzou espèrent “voir le DE mettre en œuvre les mécanismes adéquats à même de créer des conditions favorables au bon fonctionnement de la DE et des établissements scolaires”. S. Yermèche