RESUME : La paix est finalement faite. Yasmine se lève de bonne heure pour prendre son petit-déjeuner et se rendre au travail. Elle demande à sa mère de la servir comme lorsqu'elle était une petite fille. 22iéme partie Sa mère sourit : - Bien que tu ne sois plus aussi sage, je vais te servir un café et préparer de bonnes tartines beurrées… Mon Dieu, comme tu es pâle ! - Oh ! ce n'est rien, maman, cela passera. Hum… le café sent tellement bon, et j'ai si faim. - Cela se comprend, tu n'as même pas dîné hier soir. - J'étais fatiguée maman mais cela à l'air d'aller mieux ce matin. Yasmine s'attable et s'attaque sans tarder à son petit-déjeuner. Elle l'engloutit à toute vitesse avant de s'habiller et de sauter dans un taxi pour se rendre au bureau. Habillée d'un pantalon large et d'un pull évasé, elle s'était soigneusement maquillée pour camoufler les cernes profondes sous ses yeux… Elle arrive au bureau un peu plus à l'avance que d'habitude et s'attaque à ses dossiers sans plus tarder pour rattraper le retard de la veille. Elle travaille d'arrache-pied et saute le déjeuner. Ce n'est que vers le milieu de l'après-midi qu'elle se permet une pause pour avaler à la hâte un bout de pizza et un café. La journée tire à sa fin et Yasmine s'apprêtait à rentrer chez elle quand le téléphone se met à sonner. Elle hésite un moment, puis décroche le combiné. - Allo, Yasmine ? - Oui… - Tu ne me reconnais donc plus, c'est Riad… Yasmine allait raccrocher, mais Riad continue. - Je sais que tu es encore fâchée contre moi, Yasmine, c'est pour cela d'ailleurs que j'appelle. C'est pour me faire pardonner mon comportement que tu dois trouver biscornu. - Ah… tu te rends quand même compte de ton comportement ? - Oui, bien sûr, et puis j'étais tellement inquiet pour toi. Comment cela s'est passé chez toi ? Tes parents… - Ils étaient tous en colère contre moi et je trouve qu'ils avaient entièrement raison. - Oui, je te comprends, crois-moi ma puce, je ne voulais pas que tu aies des ennuis, mais tu semblais tellement te plaire, tellement t'amuser lors de la soirée, que je n'ai pas eu le courage de t'en arracher. - Tu m'as fait boire et tu voulais que je rentre à moitié ivre chez moi. - Non, je voulais juste que tu prennes du bon temps. Enfin, je pensais… - Tu pensais me faire changer de milieu, n'est-ce pas Riad ? M'introduire dans un autre milieu plus sophistiqué, comme tu le dis, mais que je trouve pourri et invivable. Crois-moi, Riad, je commence à regretter de t'avoir rencontrer. - Vraiment, ma puce. Que puis-je donc faire pour toi pour que tu me pardonnes ? - Rien, absolument rien. Je suis une fille de famille Riad, une fille qui aspire à vivre sa vie telle qu'elle la conçoit et qui n'a rien à voir avec ton milieu. - Je n'en doute pas, Yasmine, crois-moi, je suis infiniment désolé si tu trouves que j'ai mal agi. Je… - Désolé ? Comme si le mot pouvait effacer mes déboires. Désolé pourquoi ? Pour m'avoir entraînée dans un cercle qui est loin du mien ou pour m'avoir incitée à boire ? Ou pour… pour… (À suivre) Y. H.