La réalisation des logements sociaux participatifs destinées à une catégories déterminée de la population, en particulier les salariés, bute sur certaines difficultés qui retardent le programme quinquennal 2005/2009. Le dossier du logement continue de susciter l'intérêt aussi bien du citoyen que celui des élus et des pouvoirs publics. S'il est vrai que la ville de Aïn Témouchent a été choyée par rapport aux autres communes en termes de nombre de projets de réalisation de logements sociaux locatifs et ce, à la faveur de l'ambitieux programme du président de la République portant sur la réalisation de 4 000 logements dont les travaux ont été lancés au lendemain du séisme qui a secoué la région un certain 22 décembre 1999, il n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire pour atténuer un tant soit peu la crise. La réalisation des logements sociaux participatifs destinés à une catégorie déterminée de la population, en particulier les salariés bute sur certaines difficultés qui retardent le programme quinquennal 2005/2009 sachant que la wilaya a bénéficié de 6 500 LSP. À titre d'information, sur les 6 500 LSP, 1 392 seulement ont été réalisés, 5 062 en cours de réalisation et 46 non encore lancés, soit un taux e réalisation de l'ordre de 21,41%. Il aura fallu plus de six mois pour la commission de l'équipement, de l'aménagement urbain et du logement de l'APW pour parvenir à élaborer son rapport qu'elle a présenté tout récemment en plénière. Un rapport qui n'a négligé aucun détail où toutes les contraintes liées aux différents projets ont été énumérées. Il va sans dire que contrairement aux programmes de logements sociaux locatifs lancés par l'OPGI en sa qualité de maître de l'ouvrage et qui ne souffrent aucune contrainte, ceux des LSP font face en premier lieu au mécontentement des souscripteurs. Ces derniers, des salariés en majorité qui se sont sacrifiés pour financer en partie leurs toits ont de tout temps dénoncé le retard des travaux mais aussi et surtout les sommes complémentaires exigées par les promoteurs qui dépassent parfois tout entendement et dont la raison avancée mais non convaincante n'est autre que la hausse des prix des matériaux de construction. En effet, la commission ad hoc aura relevé dans son rapport plusieurs contraintes comme les dépenses engagées pour les démolitions à la charge des bénéficiaires, l'absence d'un cahier des charges, l'insuffisance du contrôle technique chez les différents services, le non-respect des délais de réalisation, la hausse répétée et injustifiée des prix de la part des opérateurs et ce, en dépit de la fiche technique préalablement établie qui définit le prix, le dépassement du prix plafonné du logement qui ne devait pas dépasser en aucune manière quatre fois l'aide financière accordée par la CNL conformément à l'arrêté interministériel en date du 9.4. 2002, l'absence d'une convention entre l'opérateur et le bureau d'études pour le suivi des projets depuis le début, le retard dans la remise des permis de construire ainsi que des actes de propriété… Cette situation contraignante est souvent à l'origine des litiges qui naissent entre d'une part les opérateurs et d'autre part, les souscripteurs. À ce titre, la commission de l'APW a recommandé l'obligation de l'élaboration d'un cahier des charges qui définit les droits et devoirs et de l'opérateur et du bénéficiaire, un droit de regard de la Direction du logement et des équipements publics sur tous les projets attribués aux opérateurs ainsi que le respect des opérateurs de l'immobilier quant au prix du logement fixé conformément à la fiche technique. M. LARADJ