Le plus prestigieux prix littéraire en France, à savoir le Goncourt, a été attribué, dimanche dernier, à l'écrivain afghan Atiq Rahimi, pour son premier roman écrit en français Syngué sabour (pierre de patience). En effet, à 46 ans, Atiq Rahimi, qui est aussi poète et cinéaste, est un de ces auteurs “étrangers” qui écrivent en français et qui enrichissent la littérature française contemporaine. Son roman Syngué sabour, paru chez Pol, est un admirable cri d'amour, de rage et de liberté. Elle se sert des mots comme d'une syngué sabour, donc d'une pierre pour se délivrer. Un roman bouleversant qui permet à Atiq Rahimi d'entrer dans le palmarès du Goncourt, et de rejoindre d'autres brillants écrivains “étrangers” qui ne s'expriment pas littérairement dans leurs langues d'origine, mais en français, et qui ont reçu cette prestigieuse distinction, entre autres le Marocain Tahar Ben Jelloun, en 1987, ou encore le Libanais Amin Maâlouf en 1993. Par tradition, le prix Renaudot est donné en même temps que le prix Goncourt. Et cette année, c'est l'écrivain guinéen Tierno Monénembo qui a remporté le prix Théophraste-Renaudot du meilleur roman pour le Roi de Kahel, paru aux éditions Le Seuil. R. C.