Le déclin des gisements de pétrole sera le premier déterminant du secteur dans les années qui viennent, devant l'évolution de la demande, a affirmé hier Fatih Birol, chef économiste de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), lors d'une conférence de presse à Londres. M. Birol, qui présentait le rapport annuel sur l'énergie de l'AIE, rendu public la semaine dernière, a estimé par ailleurs que la demande pétrolière avait “atteint un pic” dans les pays de l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique), qui sont frappés de plein fouet par la crise financière. En 2030, il faudra puiser 45 millions de barils par jour, soit l'équivalent de 4 fois la capacité de production actuelle de l'Arabie Saoudite, pour compenser le déclin des gisements existants, a également souligné l'AIE dans un communiqué publié à l'occasion de cette conférence de presse. Dans son rapport annuel, l'AIE a prévenu que des investissements “massifs” devront être engagés dans les vingt ans à venir si le monde veut éviter un nouveau choc pétrolier et a mis en garde contre le déclin de la production des champs de pétrole.