Plusieurs organisations dont l'Union africaine (UA) ont réitéré leur détermination “à tout faire pour contribuer à hâter le retour à l'ordre constitutionnel” en Mauritanie où des militaires ont renversé, le 6 août, le président démocratiquement élu, M. Sidi Ould Cheikh Abdellahi, a indiqué l'UA dans un communiqué reçu, hier, à Dakar. Le texte a été rendu public au terme d'une réunion consultative sur la situation en Mauritanie tenue à Addis-Abeba, à l'initiative du président de la commission africaine, M. Jean Ping, avec la participation de la Ligue des Etats arabes, les Nations unies, l'Organisation de la conférence islamique (OCI), l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l'Union européenne (UE). Les représentants de ces organisations, a précisé le communiqué, “ont réitéré la disposition de leurs organisations respectives à aider les acteurs mauritaniens, dans le cadre d'un dialogue constructif, à trouver une solution consensuelle à la crise que connaît la Mauritanie dans le cadre de la Constitution du pays. Dans le même temps, ils ont réitéré la détermination de leurs organisations respectives à tout faire pour contribuer à hâter le retour à l'ordre constitutionnel”. Après avoir indiqué que la consultation a permis de “procéder à un échange d'informations, de vues et d'analyses sur l'évolution de la situation en Mauritanie depuis septembre dernier”, la même source a ajouté que les participants sont convenus de la nécessité pour toutes les organisations concernées “de travailler étroitement ensemble (à) pour promouvoir une sortie de crise conforme à la Constitution mauritanienne et aux engagements internationaux de la Mauritanie”. “Les participants ont réitéré leur appel pressant aux autorités issues du coup d‘Etat pour qu'elles coopèrent pleinement (à) en vue de la recherche d'une solution politique consensuelle à la crise actuelle, basée sur la libération inconditionnelle du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et sur sa contribution inhérente à son statut de président légitimement élu à la définition de la sortie de crise”, lit-on également dans le communiqué de l'UA. Les différentes organisations ont, par ailleurs, pris acte de l'échéance de la consultation entre l'UE et la Mauritanie prévue le 20 novembre, “comme devant constituer une occasion irremplaçable pour les autorités issues du coup d'Etat de marquer leur engagement dans un processus de sortie de crise conforme aux éléments-clés ci-dessus et susceptible de recueillir l'appui de la communauté internationale”. L'UE, rappelle-t-on, avait donné jusqu'au 20 novembre aux militaires mauritaniens pour “présenter des propositions en vue d'un retour à l'ordre constitutionnel”, faute de quoi elle appliquera des sanctions. Cet ultimatum est en vigueur au moment où la communauté internationale exige la libération immédiate du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. R. I./Agences