Poursuivant sa mission de réhabilitation de la langue, de la culture et de la civilisation amazighes, un colloque sur l'apport des Amazighs à la civilisation universelle a été organisé par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), les 12 et 13 novembre courant. Après l'allocution d'ouverture par le secrétaire général du HCA, Youcef Merrahi, Hamid Billek, chargé de l'organisation du colloque, fait une brillante présentation sur la problématique du thème proposé. Les conférenciers, au nombre de 13, interviennent tour à tour pour exposer leurs argumentaires sur le sujet où sont cités des auteurs, acteurs, des dates et des hauts faits d'histoire qui ont jalonné les différents mouvements humains et des idées dans le bassin méditerranéen aux plans littéraire, religieux et politique. Outre la participation d'universitaires, linguistes et historiens algériens, à l'image d'Idir Amara, préhistorien, Mme Sabah Ferdi, archéologue, Chems Eddine Chitour, professeur à l'Ecole polytechnique, Mohand Akli Haddadou, docteur en linguistique berbère qui a traité l'importante question des emprunts entre les langues, deux chercheurs étrangers ont pris également part à le rencontre. Il s'agit de Mustapha Qadiri, chercheur à la Bibliothèque nationale du Maroc qui a développé les paradoxes d'Afrique, et de Jean-Pierre Laporte, chercheur en archéologie à l'université de Paris qui a étudié les apports des Berbères à l'architecture mondiale à travers les grands mausolées. Les débats qui ont suivi les interventions, toutes d'un niveau appréciable et dont certaines étaient accompagnées de séances de rétroprojections sous forme de documentaires d'appoint, ont davantage éclairé l'assistance sur les grandes réalisations et la contribution d'auteurs et d'acteurs berbères à l'émancipation et au développement de la pensée universelle, particulièrement dans le bassin méditerranéen tant au plan littéraire, religieux, politique et même celui des arts à travers l'histoire et la préhistoire. Notons que le colloque, qui devait se tenir initialement à la Bibliothèque nationale, a été déplacé à la dernière minute vers la salle Ibn-Zeydoun à Riadh El-Feth, ce qui peut expliquer la présence réduite de l'assistance. Cependant, les organisateurs du colloque comptent publier sous peu les actes où figureront l'ensemble des interventions. Abdennour Abdesselam