L'Union générale estudiantine libre, présente en force au niveau des deux pôles de l'université Ferhat-Abbès de Sétif, a appelé à une grève générale illimitée. Près de 50 000 étudiants observent ainsi depuis hier un mouvement de contestation, avec pour principale revendication le problème des cours qui n'ont toujours pas commencé. L'absence de dialogue avec les responsables est l'autre point revendiqué, selon les représentants des étudiants grévistes. Ces derniers ont par ailleurs rappelé que le squat de la cité universitaire Mohamed-Krache par les étudiants en médecine, qui devaient quitter les lieux sur décision de l'administration, a sérieusement perturbé la scolarité des étudiants de la faculté des lettres et sciences sociales qui, eux, viennent d'y être affectés. On note également l'absence d'ateliers et de labos de travaux dirigés pour les étudiants ingénieurs en travaux publics et en architecture, affectés, eux, de l'ancien institut de travaux publics à l'université centrale. Même constat pour les étudiants en langues affectés à l'ancien CFA et qui ne disposent pas de labos. Les protestataires, qui déplorent la situation de l'Ufas et les mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent, ont par ailleurs soulevé le sempiternel problème du transport. L'insécurité au niveau des résidences universitaires de filles et la non-attribution de chambres pour 1 400 étudiantes sont les deux autres points forts de la discorde avec l'administration. Un état de fait qui, rappelons-le, a poussé la semaine dernière les étudiants à organiser un sit-in devant la direction de l'office des œuvres universitaires. F. Senoussaoui