Les pauvres ne devraient pas payer pour “les excès” des pays riches, à l'origine, selon lui, de la crise financière mondiale, a déclaré, hier, le Premier ministre indien, Manmohan Singh. “Nous avons besoin d'un filet de sécurité mondial, afin que les pauvres ne payent pas pour les excès des riches et les délits de quelques-uns”, a insisté le chef du gouvernement indien, lors d'une conférence de presse à New Delhi. “La voix des pays émergents doit être écoutée avec respect”, a ajouté M. Singh, en affirmant que les pays développés ont la responsabilité de s'assurer que “le fardeau (de la crise) ne frappe pas les faibles de façon disproportionnée”. “Nous ne sommes pas à l'origine de cette crise, mais nous en sommes les principales victimes”, a-t-il insisté, en demandant une révision du système de régulation international. “Les problèmes mondiaux nécessitent des solutions mondiales”, a-t-il ajouté, en demandant que les institutions internationales “soient plus ouvertes” car “la voix du monde en développement doit être entendue dans les cercles où se prennent les décisions de ce monde”.