Tous les observateurs, très au fait du domaine de l'énergie, estiment que d'ici à la réunion de l'Opep, prévue pour le 17 décembre à Oran, la baisse des cours du brut se maintiendra. Le président en exercice de l'Opep, M. Chakib Khelil, affirme que d'importantes décisions seront probablement prises lors de ladite réunion, pour stabiliser le marché, caractérisé par une baisse considérable des prix. Depuis jeudi, le prix du Brent est descendu à 49 dollars. De juillet où le baril a atteint 147 dollars, il est passé à 48 dollars pour frôler la barre des 47 dollars. Par rapport à ses records de l'été dernier 147,50 dollars à Londres, 147,27 dollars à New York, le baril a perdu 100 dollars, soit les deux tiers de sa valeur. L'incommensurable chute des cours suscite actuellement la préoccupation des membres de l'organisation. Pour lui, une décision importante est très probable lors de cette rencontre au vu de la demande qui a beaucoup chuté et des réserves, des stocks, jugés très élevés. Il faut que l'Opep prenne une décision, souligne Chakib Khelil, dans le but de stabiliser le marché. Ce qui explique clairement que l'Organisation des producteurs et exportateurs de pétrole n'arrive pas à stabiliser le marché avec la même mesure prise en octobre liée à une baisse de production de 1,5 million de barils/jour. L'Opep se réunira le 29 novembre au Caire. Il s'agira d'une réunion d'un jour au maximum. L'organisation va examiner la réponse à apporter à la poursuite de l'effondrement des cours du brut, malgré la décision lors de la réunion du 24 octobre à Vienne de réduire la production de 1,5 million de barils par jour. Cette réunion se tiendra en marge de la réunion de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) qui regroupe l'Algérie, le Koweït, la Libye, le Qatar, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et l'Irak. L'organisation s'alarme de l'état de la croissance mondiale et donc de la consommation de pétrole dans le monde. Autant de facteurs qui alimentent ses craintes sur les débouchés de son pétrole pour l'avenir. L'Opep est inquiète de la perspective économique mondiale et de l'incertitude sur les prix du pétrole qui sont très instables. L'Opep réclame ainsi une demande future de pétrole crédible afin qu'elle puisse attendre un retour sur investissement décent si elle investit beaucoup d'argent pour accroître sa capacité de production. L'Iran, deuxième producteur et exportateur de l'Opep, a déjà indiqué qu'il soutiendrait une décision de baisser la production de l'Opep à la réunion prévue dans la capitale égyptienne. Le marché du pétrole restait focalisé ces dernières semaines sur la détérioration de l'économie mondiale, qui se traduit par un ralentissement de la demande, voire une chute dans les pays riches. Le ministre vénézuélien de l'Energie et du Pétrole, Rafael Ramirez, avait déclaré que son pays proposerait de réduire d'un million de barils l'offre de brut de l'Opep lors de la prochaine réunion de l'Opep en décembre ou avant. B. K.