Beaucoup d'observateurs s'interrogent sur la volatilité et la qualité de la croissance de l'économie algérienne, “une croissance molle et instable”, dans un contexte de forte disponibilité de ressources internes et externes. Le professeur Abdellatif Benachenhou propose dans son livre, Pour une meilleure croissance, édité par la maison d'éditions Alpha Design, une analyse des causes et des conséquences de cette situation. Il passe en revue les principaux marchés économiques et financiers, notamment ceux de l'argent, des hydrocarbures, des produits agricoles, des biens intermédiaires industriels (acier, ciment, engrais, aluminium) et les marchés de services (transport aérien et maritime, services portuaires, téléphonie…). L'ancien grand argentier identifie sur chacun des marchés un énorme potentiel de croissance qui pourrait changer la donne actuelle. L'ex-ministre des Finances estime que la promotion des exportations est potentiellement importante dans les produits miniers, l'électricité, les engrais, la pétrochimie, l'aluminium, le ciment, le tourisme, la construction, la réparation navale et les services portuaires. L'analyse est complétée par l'examen des politiques de croissance dans les pays voisins et se termine par des propositions précises de politique économique et financière. Benachenhou estime que cette politique de nouvelle croissance sectorielle nécessite plus d'impulsion aux dynamiques d'entreprises, plus d'attention au renforcement des entreprises et moins de polarisation sur les dépenses publiques qui structurent, pour l'essentiel, l'économique actuel et dont les effets sur la croissance sont ambivalents.