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“Il n'est pas question de réviser le programme des investissements publics” Karim Djoudi, ministre des finances, en marge de la 5e session de la commission mixte
“Le Koweït a des moyens financiers et la volonté de trouver des opportunités d'investissement dans des pays comme l'Algérie.” C'est à travers cette déclaration que le ministre des Finances, Karim Djoudi, a situé hier l'intérêt des Koweitiens pour l'investissement en Algérie. Cette déclaration faite en marge des travaux de la 5e session de la commission mixte algéro-koweïtienne vaut en tout cas son pesant d'or. Elle semble témoigner, en effet, de la volonté du Koweït de concrétiser les projets en Algérie, au-delà des intentions. Le ministre des Finances n'a pas écarté la possibilité de créer une société d'investissement dont la finalité sera le financement des investissements, l'évaluation des opportunités d'investissement et la participation à l'amélioration du management de l'investissement. M. Djoudi expliquera aux journalistes présents sur place que “s'il y a un fort potentiel d'investissement, il vaut mieux avoir un support financier conséquent”, tout en estimant qu'“il y a un manque d'évaluation dans notre pays”. Le niveau d'investissement koweitien est très limité, et ce, en dépit des potentialités qu'offre le marché algérien, est-il expliqué. Un mouvement d'affaires de l'ordre de 10 millions de dollars. Des mesures incitatives aux investissements seront instituées. Il s'agit de la création d'un conseil d'affaires entre les deux pays. Ce conseil sera destiné à identifier les opportunités d'affaires. Tout comme il est question de la mise en adéquation du cadre réglementaire et de l'institution d'une société de suivi et d'évaluation en matière de management. “C'est une décision que nous devons de prendre en commun accord afin de suivre bien les choses”, a expliqué Karim Djoudi. De plus, il est utile de souligner que cette 5e commission mixte entre les deux pays devait se solder par la signature d'un certain nombre d'accords. C'est ainsi qu'il est utile de noter un accord sur le transport aérien en vue d'ouvrir une ligne directe entre le Koweït et l'Algérie avec sept mouvements hebdomadaires. “Nous sommes en phase d'exécution de l'accord”, expliquera encore le ministre des Finances à ce sujet. Le Koweït témoigne également de l'intérêt au secteur énergétique. À ce sujet, Mustapha Djassem Echamali, membre de la délégation koweitienne, notera tout l'intérêt qu'accorde son pays pour le secteur énergétique, même si pour le moment aucun projet ni accord n'a été conclu en la matière. Interpellé sur la crise financière mondiale et ses conséquences sur l'Algérie, Karim Djoudi a déclaré que l'Algérie ne révisera ses programmes qu'en cas de baisse du prix du baril au-dessous de 37 dollars, et ce, au-delà des trois prochaines années. “Si le marché devait connaître une forte tension au-delà de trois années, nous aurons à apporter une appréciation différente sur notre programme d'équipement public”, expliquera M. Djoudi. La loi de finances pour 2009 a été élaborée sur la base d'un baril à 37 dollars, dira-t-il tout en expliquant que “ce qui nous donne une couverture financière qui nous permet de travailler sur les trois prochaines années”. “L'économie algérienne aurait nécessité à avoir un certain nombre d'orientations en matière de conduite économique que ce soit en matière de relance de l'investissement domestique ou de régulation de sa dépense publique”, dira encore le ministre au cas où la récession traînerait en longueur. Karim Djoudi évoquera le projet de création d'une banque d'investissement maghrébine. Dans ce projet, la partie algérienne a posé un certain nombre de conditions préalables relatives à la définition du rôle, du champ d'investissement de la part des investissements dans chacun des pays et la place qu'occuperait l'Algérie dans la gestion et le bénéfice de ces investissements. “C'est une banque d'investissement qui sera chargée de financer les projets d'investissement dans la région du Maghreb”, notera le ministre. Nadia mellal b.