M. Réda Hamiani, président du FCE, avait déclaré en septembre 2008 à Alger, lors de la cérémonie de cession de la coprésidence par Sonatrach au profit du Forum des chefs d'entreprise, que les “deux pays veulent élargir le domaine de la coopération et sortir du cadre des hydrocarbures pour booster les échanges”. La 6e session du comité économique conjoint algéro-japonais s'ouvre aujourd'hui, à l'hôtel Hilton (Alger). Placée sous le thème : “Une nouvelle dynamique pour un partenariat diversifié”, cette session d'une journée est organisée conjointement par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) et l'organisation patronale japonaise Keidanren. Pour rappel, depuis septembre dernier, Sonatrach a cédé la coprésidence pour la partie algérienne, du comité au Forum des chefs d'entreprise. Une délégation composée d'une centaine d'entreprises japonaises, la plus importante à se rendre en Algérie depuis l'Indépendance, participera à la rencontre. Les entreprises japonaises, représentées par des présidents-directeur généraux ou de hauts cadres, interviennent dans différents secteurs : les banques, le BTP, l'immobilier, l'électronique… Selon une source du Forum des chefs d'entreprise, la rencontre s'articulera autour de thèmes traitant, notamment de l'évolution de la situation économique et l'environnement des affaires en Algérie ainsi que de la présentation des perspectives de l'élargissement du partenariat algéro-japonais dans les secteurs hors hydrocarbures. En présence du ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, il sera question, entre autres, durant la matinée de la présentation du cadre macroéconomique et du climat des affaires en Algérie. Alors que l'après-midi sera dédiée aux secteurs, au créneau qui peuvent intéresser les Japonais, comme les télécommunications, les nouvelles technologies, le BTP… Il s'agira pour les deux parties de débattre des opportunités de diversification de la coopération bilatérale qui reste confinée aux hydrocarbures et d'identifier, par la même occasion, les secteurs porteurs à même d'élargir le champ des relations économiques entre les deux pays, dont les échanges demeurent en deçà des potentialités réelles encore inexploitées. De 1992 à 2007, l'Algérie a importé du Japon 4% du total des importations, constituées à 95% de biens d'équipements industriels et demi-produits. En 2007, le montant des importations a atteint un milliard de dollars. Les exportations vers le Japon sont constituées à 98% d'hydrocarbures. Concernant les investissements japonais, le président du FCE, en septembre dernier, a déjà constaté leurs faiblesses, concentrées dans le secteur des hydrocarbures. Le coprésident du comité pour la partie algérienne, M. Réda Hamiani, avait déclaré, lors de la cérémonie de cession de la coprésidence par Sonatrach au profit du Forum des chefs d'entreprise, que les “deux pays veulent élargir le domaine de la coopération et sortir du cadre des hydrocarbures pour booster les échanges”. Il a ajouté que “l'initiative est devenue évidente au regard des mutations de l'économie algérienne” en matière, notamment de positionnement du secteur privé. Meziane Rabhi